Mobilians : le soutien financier des start-up est indispensable

S’il y a des réussites françaises non négligeables, comme BlaBlaCar, Klaxit, Dott, etc., d’autres jeunes pousses des nouvelles mobilités rencontrent des difficultés financières problématiques pour leur avenir. C’est le cas de Cityscoot, une start-up spécialisée dans le sharing de scooters électriques, qui emploie 170 personnes en France, dispose d’un parc de 2 500 scooters dans Paris et revendique 25 000 utilisateurs actifs. Malgré cela, elle a besoin de l’aide de nouveaux investisseurs pour continuer son activité. Et ce n’est pas la seule structure dans ce cas, à l’exemple de Kiffy, Troopy, VanMoof, Pro Bike Shop, ce dernier étant pourtant le numéro deux des magasins de vélo en France. Il est donc important de trouver de nouvelles pistes pour les maintenir sur les rails. 

Ainsi, la question du soutien financier des pouvoirs publics dans le secteur des transports et des mobilités et la question de la prise en compte des nouveaux acteurs et de leurs contraintes reviennent sur le devant de la scène. Le secteur des transports est le plus gros contributeur en termes d’émissions de CO₂ en France (30 %). La décarbonation est donc indispensable et il faut soutenir le déploiement de nouveaux usages. Pour cela, il semble fondamental d’accélérer les investissements et de développer une véritable politique publique en faveur de l’intermodalité. Les start-up de la mobilité, rassemblées au sein de l’Alliance des Mobilités, représentent un éventail de modes complémentaires qui peuvent se déployer facilement et répondre à différents usages en fonction du territoire. Les politiques publiques doivent être plus ambitieuses pour soutenir l’entrepreneuriat et le financement de ces jeunes pousses innovantes. Le rapport parlementaire du député Paul Midy sur les leviers visant à financer les jeunes entreprises innovantes a ouvert une voie et le dispositif « Jeunes Entreprises » va permettre de renforcer le financement de certaines de ces jeunes startups et PME innovantes. 

« Une politique volontariste à l’attention de l’ensemble de ces acteurs, qu’ils soient publics ou privés, apparaît essentielle pour accélérer le développement nécessaire des modes de mobilité alternatifs et pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. L’Alliance des Mobilités, premier rassemblement des start-up de la mobilité et de l’automobile, au sein de Mobilians, plaide dès lors en faveur de partenariats publics-privés beaucoup plus ambitieux », estime Denis Saada, co-président de l’Alliance des Mobilités.