Les services de l'auto en grande forme
À travers son Observatoire des métiers, l’ANFA a publié les chiffres clé 2024 du secteur : parc, emploi, formation… Son poster de branche et ses régioscopes fournissent une photographie détaillée – et dynamique – de la « filière aval » de l’automobile.
Porté par un parc vieillissant de près de 37 millions de VP – 49 millions en y intégrant utilitaires, poids lourds, cars, bus et motocycles – dont l’âge moyen s’établit à 10,9 ans, la branche des Services de l’automobile se porte bien ! Ce tissu économique – constitué de 170 000 entreprises non délocalisables, dont 4 % seulement comptent 10 salariés ou plus – employait 468 000 salariés (560 000 avec les indépendants) en 2022. Parmi ces derniers, les 140 750 actifs exerçant les métiers de la réparation automobile ont fort à faire alors que l’entretien-réparation est devenu le premier poste de dépense "auto" des foyers en France (30,2 %), devant celui du carburant (29,7 %) !
Emploi et formation en hausse constante
Dans ce contexte éminemment porteur, les opportunités d’emploi foisonnent : qu’il s’agisse du segment VL comme VI, les entreprises sont toutes sujettes à la même problématique de recrutement. L’ANFA note à cet égard que l’emploi salarié progresse dans les services de l’automobile depuis 2016, avec une hausse de 13,5 % en huit ans. Et si le commerce voit ses effectifs se stabiliser, la maintenance continue de nettement progresser, souligne l’organisme.
Quant à la formation initiale, elle attire de plus en plus de jeunes avec 71 282 jeunes (+ 4 %), dont 57 % en alternance. La recette du succès tient pour une bonne part dans le taux d’insertion professionnelle très élevé, avec 73 % des apprentis qui trouvent un emploi dans les six mois après la fin de leur cursus. Qui plus est des emplois pérennes, plus de 90 % des actifs étant en CDI.
Énergies : la transition, c’est maintenant !
Autre aperçu structurant pour les entreprises du secteur : l’évolution à marche forcée du parc vers la décarbonation. Si le parc VL ne compte, à date, que 6 % de véhicules propulsés avec des énergies alternatives (électrique, hybride ou gaz), il n’en va pas de même pour les immatriculations, dont près de 55 % ont porté sur des énergies à faibles émissions : 33,6 % d’hybrides, 17 % d’électriques et enfin 3,6 % de GPL ou GNV. Le diesel n’ayant plus représenté, lui, que 9,4 % des immatriculations…