Voitures électriques : les Français résistent

Pas franchement convaincus par le véhicule électrique, le millier de Français interrogés en novembre dernier par le cabinet Deloitte dans le cadre d’une plus vaste enquête européenne. Si c’est 2 points de plus qu’en 2023, ce 9 % d’intérêt reste très en deça des 20 % nécessaires pour être dans la trajectoire de décarbonation imprimée par Bruxelles. Au cœur des réticences hexagonales : le prix est évoqué par 52 % des personnes interrogées, l’autonomie des batteries à 42 % (- 4 points vs 2023) et enfin les temps de charge pour 40 % des sondés (- 5 points). 

Et si les Français ne semblent pas franchement électro-compatibles, ce n’est pas réellement mieux chez nos voisins espagnols (7 %) ou britanniques (8 %), tandis que les Allemands affichent des intentions d’achat à 14 % et donc un peu plus soutenues.
Le thermique reste au cœur des intentions d’achat. En effet, Essence ou Diesel pourrait séduire 44 % des acheteurs potentiels (+ 3 points vs 2023), tandis que les modèles hybrides gagnent 2 points à 21 %. 

Et alors que les constructeurs français ont largement gonflé leur offre de versions électriques, la clientèle pourrait ne pas se laisser séduire par leur marque préférée. Ainsi, selon l’étude Deloitte, 46 % des Français ont changé de marque lorsqu'ils ont acheté leur voiture actuelle, et ils sont encore plus nombreux (54 %) à envisager de le faire la prochaine fois. Et plus encore, ils ne sont plus que 39 % à classer la fidélité à la marque comme critère prioritaire s’ils achètent un véhicule électrique, devancé par la qualité (65 %), le prix (60 %) ou les performances (47 %, soit 9 points de plus en un an). Et sur ce terrain, les constructeurs chinois pourraient bénéficier d’un intérêt croissant !