[Atlas] Veneporte : « Encore de belles années sur la partie chaude »

Pour 2021, l’équipementier portugais enregistre un trend à + 15 %, « porté tout autant par l’IAM que par l’OES », précise Abilio Cardoso, CEO du groupe. En creux, l’OEM a accusé le coup ! La principale problématique cette année a été la tension sur l’approvisionnement des matières premières, générant une hausse significative des prix. « Avec des pics à + 100 % sur la tôle anodisée », précise le patron de Veneporte. Les hausses ont également été importantes sur les matériaux plus nobles composant la « partie chaude » des lignes d’échappement (FAP, catalyseurs et autres SCR embarquent du platine, du palladium ou du rhodium). Sans compter la flambée des prix de l’énergie ! Pour limiter au mieux cet impact, il aura fallu renforcer le staff des achats afin de trouver des alternatives auprès de nouveaux fournisseurs et une optimisation des stocks. Reste que le directeur général ne s’attend malheureusement pas à un rapide retour à la normale concernant les cours des matières premières, « instables autant qu’imprévisibles »…

Focus sur l’Euro 6

2021 aura été une année imprévisible, certes, avec beaucoup de nouvelles variables dans le marché. Mais in fine un bel exercice. 2022 va donc s’inscrire dans cette dynamique, avec la même stratégie de consolidation en France, en Allemagne et au Benelux. L’équipementier souhaite aussi progresser encore en Scandinavie et gagner des parts de marché en Espagne. « Nous espérons également consolider notre partenariat avec Faurecia dans le cadre du programme Easy2Fit », ajoute le CEO. Les défis risquent d’être nombreux, à commencer par le marché de l’OE, mais « les produits de qualité devraient être privilégiés à l’avenir », considère Abilio Cardoso, notamment sur la partie chaude des lignes de dépollution. Aussi, Veneporte entend-il renforcer son offre sur les applications Euro 6 et répondre à la problématique actuelle des émissions de NOx avec l’arrivée de 200 à 250 références minimum pour étoffer cette famille de produits. Bien sûr, les mutations technologiques imposées par la transition énergétique nécessitent pour Veneporte de réfléchir dès à présent à une stratégie de diversification. Cependant, « la partie chaude des lignes d’échappement a été très demandée en 2021, et elle le sera dans les années à venir, avec des systèmes de dépollution de plus en plus complexes et des véhicules dont les émissions seront de plus en plus contrôlées. Notre visibilité et la reconnaissance de nos produits sur le marché – notamment en IAM – doivent nous permettre de regarder 2022 et après avec sérénité. Il y aura donc des opportunités », conclut Abilio Cardoso.

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