Retour en 1ère année de CAP Carrosserie
Le Centre de formation des apprentis (CFA) Interprofessionnel de Chartres (28) accueille en 2021/2022 une trentaine de jeunes dans le cadre de la 1ère année de CAP Réparation des carrosseries. Avec plus de moyens depuis la réforme de la formation professionnelle, l’établissement tâche de leur ouvrir l’esprit au maximum de techniques nécessaires à la pratique de la réparation aujourd’hui.
Après une année 2020/2021 faible en termes de recrutements, avec quinze à seize apprentis, le CFA Interpro de Chartres a doublé le nombre de jeunes inscrits en première année de CAP Carrossier durant cette année scolaire. « Nous sommes néanmoins limités par la capacité des surfaces d’atelier, qui sont réfléchies pour des postes de douze », précise Mickaël Courson, formateur en carrosserie-peinture.
Néanmoins, la trentaine d’apprentis de première année en 2021/2022 compte quatre jeunes filles. Un chiffre qui montre que, petit à petit, la profession se féminise, même s’il n’est pas toujours facile de trouver une entreprise pour celles qui entament un CAP. Employée à la Carrosserie Fénelon de Blois (41), Fiona Roux reconnaît avoir trouvé son employeur par le bouche-à-oreille et avoir convaincu au bout de deux semaines d’essai. « Les coups de téléphone ne fonctionnaient pas : on me répondait chaque fois "on ne cherche personne" ou "vous êtes une fille" », déplore-t-elle.
Des équipements de qualité
Répartis de manière homogène entre concessions et carrosseries indépendantes, les 1ère année de CAP à Chartres vont parfois plus vite à prendre en main certains équipements en entreprise qu’à l’école. Néanmoins, l’établissement met un point d’honneur à leur mettre entre les mains du matériel de qualité. Marbre électrique et manuel, équerres de redressage, postes de soudage modernes, outils de pose et dépose de pare-brise… « En première année, on nous apprend surtout les bases du métier de tôlier », rappelle Valentin Lavery, employé à la Carrosserie Debette, sous enseigne Axial à Rambouillet (78).
Les élèves sont également sensibilisés, à plusieurs reprises au cours de l’année, au tri des déchets dangereux et non dangereux, devenu primordial dans les ateliers. Mais ils ne peuvent pas encore tâter de l’ensemble du matériel dont dispose l’établissement. Certains outils ne sont abordés qu’en deuxième année, à l’image du banc de calibration ADAS, des postes de soudure alu… Néanmoins, le CFA fait en sorte que les apprentis ne soient pas largués sur les dernières technologies.
Habilitations VE/VH et ADAS ciblés
Ainsi, même s’ils n’acquièrent pas l’habilitation électrique, Mickaël Courson tient à les garder sensibilisés. « Et au moment où ils arrivent au Bac Pro, ils peuvent passer une habilitation supérieure au niveau B0L, qui n’est pas suffisant pour leur permettre de travailler sur le véhicule », explique le formateur. Même chose pour le recalibrage des ADAS : « nous allons l’aborder dès la deuxième année de CAP », souligne-t-il.
L’établissement n’oublie pas de considérer les techniques les plus "artistiques" de la carrosserie, comme le covering. « Nous venons d’investir dans un plotter de découpe, pour la découpe de films dédiée à la personnalisation des véhicules. Depuis que les financements de la formation professionnelle passent par l’OPCO Mobilités, nous disposons d’une meilleure enveloppe », se félicite Mickaël Courson. Loin d’être vain pour le CFA de Chartres, qui envoie régulièrement plusieurs de ses élèves au concours des "Meilleurs apprentis de France", qui nécessite une préparation de haut niveau.