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Enzo Vauquelin : « J’aurais pu avoir une médaille de bronze »

Jean-Pierre Raynaud
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Enzo Vauquelin

Premier d'une série d'articles consacré aux candidats français des WorldSkills 2024, qui se sont tenus du 10 au 15 septembre au Groupama Stadium de Décines (69), antre de l'Olympique Lyonnais, l'interview d'Enzo Vauquelin, candidat dans le métier "tôlerie-carrosserie", révèle un sacré tempérament. 

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Après deux CAP à Blois (carrosserie et peinture) et une seconde année de CQP à Châteauroux (Indre) au Campus des métiers et de l’artisanat, Enzo Vauquelin, 21 ans, devenu ouvrier dans une carrosserie, a suivi le chemin de l’excellence. Même s’il a échoué au pied du podium, Enzo Vauquelin a reçu la médaille de l’excellence attribuée à ceux dont le score était proche de celui du vainqueur. Agé de 21 ans, il doit chercher maintenant du travail, après avoir démissionné de son poste à la concession Renault de Romorantin pour mieux préparer la compétition.

Comment se sont passées ces épreuves ?

« Les différents modules balayaient tout ce qu’on peut trouver dans le métier (redressage aluminium et acier, réparation de plastic, changement d’éléments amovibles et inamovibles, mesure) avec des temps très courts. Sur une demi voiture, on avait une aile arrière à remplacer en 4 heures (une intervention qui dure 2 fois plus de temps à l’atelier) et tout un bloc avant à changer. Il fallait dessouder le longeron pour accéder à la tourelle McPherson. J’ai perdu beaucoup de points sur des détails car la notation était constante et très détaillée. » 

Qu’est-ce qui vous a empêché d’atteindre votre objectif ?

« A Taïwan, j’avais battu de peu le Japonais, médaillé d’or, Takaya Koishi . Nous sommes tellement entrainés que par rapport à notre critère de notation, on sait où on en est. Au début, j’ai marqué énormément de points et j’étais bien placé pour être sur le podium. Le troisième jour, un mauvais choix pour assembler le bloc avant m’a été fatal. J’avais prévu de souder le longeron et la tour dans un sens bien précis mais j’aurais dû faire autrement. Le samedi, j’ai donné le maximum mais c’était impossible de revenir sur le leader. Le Japonais était très fort mais j’aurais pu être devant le Chinois Junfeng Zhu et l’Anglais David Mc Keown. Tout peut arriver durant cette longue compétition. C’est éprouvant physiquement et mentalement. Même avec une 5e place, je ne suis pas déçu. » 

Jérémy Lagouarde : « Enzo a déroulé son concours comme il l’a préparé »

« Je dirige l’équipe d’Experts et veille à la bonne organisation du concours auquel participent 18 pays. A Bordeaux, j’ai entrainé le champion de France Enzo Vauquelin et les deux autres meilleurs carrossiers. Nous avons eu une préparation physique et mentale lors d’une compétition amicale à Taiwan que nous avons gagnée. Il avait réussi ses épreuves de restructuration (mesure des soubassements, travail sur les longerons, aile arrière à finir, redressage, contrôle d’ajustements de porte). » 

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Jérémy Lagouarde, expert métier Tôlerie-Carrosserie aux WorldSkills
Jean-Pierre Raynaud
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