
Un premier Français à l’Autoglass Week

Technicien vitrage chez OuiGlass à Auch, Teddy Chlon a représenté la France lors de la plus grande compétition mondiale dédiée aux professionnels du vitrage automobile. Une première dans l’histoire du concours, et une expérience humaine et technique rare.
Du 19 au 21 septembre à Reno, dans le Nevada, les meilleurs techniciens du monde se sont affrontés lors de l’Autoglass Week, compétition qui évalue les compétences en réparation, remplacement et recalibration de vitrages automobiles. Parmi eux, un concurrent tricolore : Teddy Chlon, 44 ans, aujourd’hui salarié chez OuiGlass à Auch (32). « Aucun Français n’y avait jamais participé. C’était un défi personnel », explique-t-il.
Son expérience plaide pour lui. D’abord technicien chez Carglass, puis France Pare-Brise, A+Glass et Glazing, enseigne spécialisée dans le vitrage poids lourd et bus, l’homme a créé son propre centre Rapid Pare-Brise à Gratentour (31), qu’il a dirigé pendant dix ans avec son épouse. Lorsque des raisons de santé l’obligent à fermer l’entreprise, il choisit de revenir au salariat, sans renoncer à sa passion du métier.

Une aventure collective
« En regardant les réseaux sociaux, j’ai découvert cette compétition mondiale. Je me suis inscrit, puis ai sélectionné, grâce à plusieurs soutiens. » Parmi ses partenaires, la FFC Mobilité Réparation et Services, le fabricant d’outillage spécialisé VBSA et le spécialiste des colles et des mastics Sika France ont contribué à rendre le projet possible. « Cédric Viola, dirigeant de VBSA, m’a mis en relation avec Equalizer, fournisseur d’équipement spécialisé aux États-Unis, qui m’a aidé à obtenir les documents nécessaires », explique Teddy Chlon. OuiGlass Auch a également participé financièrement au voyage.
Sur place, Teddy Chlon a concouru dans deux catégories : réparation d’impact et remplacement de pare-brise, sur des épreuves chronométrées et évaluées par un jury de quatre experts. « Tout se fait en anglais, ce qui compliquait un peu les échanges, même si j’avais appris la langue pendant trois mois sur une application », sourit-il. Malgré la barrière linguistique, le Français décroche la certification GNC Council, indispensable pour exercer la profession aux États-Unis, ne serait-ce que durant le concours, et parvient à venir à bout deux épreuves, sans toutefois se qualifier pour la finale. « J’ai assisté aux dernières manches, juste pour le plaisir d’apprendre. C’était une expérience incroyable », se félicite-t-il.

Dialogue entre professionnels
Teddy Chlon ne voit pas dans cette participation un tremplin de carrière, mais un moyen d’échanger avec des confrères venus du monde entier. « Je voulais me confronter à d’autres méthodes de travail, découvrir d’autres états d’esprit. C’est motivant, et la barrière de la langue n’en est pas vraiment une. » Fort du soutien renouvelé de ses sponsors, il prépare déjà la prochaine édition, prévue en 2026 à San Antonio (Texas). « Ce sera plus simple de s’organiser désormais et encore plus enrichissant », assure-t-il.
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