Olacar comble les besoins en hommes des ateliers
Évoluant depuis début septembre sous son nouveau nom, l’ex-Careera voit décoller son activité. Logique puisqu’en proposant aux carrossiers français d’accueillir des techniciens espagnols, portugais ou disposant d’une binationalité avec certains pays latino-américains pour rester conformes à la législation européenne, l’entreprise permet de combler le manque de bras par de la main-d’œuvre qualifiée.
« Depuis notre lancement au printemps 2024, nous comptons déjà une cinquantaine de clients et avons placé plus de 200 compagnons et 70 sont encore en poste, sur leur deuxième ou troisième mission. Car attention : nous ne faisons pas dans le travail temporaire. Notre but est d’installer le technicien sur la durée. Il faut quatre à cinq mois de placement pour que le modèle soit rentable », précise Quentin Bruhier, cofondateur d’Olacar. Un chiffre incluant la trentaine de carrosseries Axial clientes via l’accord national avec le réseau, qui bénéficie de tarifs négociés.
Côté tarifs publics, à partir de 1000 € HT par mois, le réparateur bénéficie de toute l’expérience d’Olacar : recherche de candidats, entretiens préalables, présentation des profils, établissement des factures avec déclaratif d’heures. Mais aussi la recherche du logement du nouveau compagnon ainsi que sa prise en charge financière pour les premiers mois, ainsi que la proposition de nouveau candidats si le candidat ne convient pas à l’entreprise… et vice versa.
Quinze jours d’essai
Après une période de test de quinze jours, le technicien est considéré comme placé, sous contrat de prestataire. Sur base de neuf heures de travail quotidien, le salaire minimum que paie l’entreprise au compagnon est d’environ 200 € HT par jour pour un préparateur avec moins de dix ans d’expérience. Et peut atteindre les 350 € HT dans le cas d’un peintre expérimenté et compétent sur la marque de peinture avec laquelle l’atelier travaille. Quant à un tôlier de très bon niveau, sa prestation monte en moyenne à 300 € HT par jour. « Nous plaçons aussi des mécaniciens capables de réaliser de la mécanique lourde », complète Quentin Bruhier.
Si Olacar commence à viser les concessionnaires, son offre répond davantage aux ateliers de carrosserie plus petits et dont les salaires proposés sont moindres que ceux des garages de marque. « Souvent, nos clients essaient un technicien mais souvent, au bout de deux à trois mois de collaboration, ils montent à deux voire trois compagnons. Cela contribue d’ailleurs au bon démarrage de la relation professionnelle car les pros que nous faisons venir se sentent souvent mieux lorsqu’ils retrouvent un collègue qui parle la même langue », ajoute le dirigeant. La communauté ainsi créée peut aider plus facilement l’entreprise à fidéliser cette main-d’œuvre.