Le réseau de carrossiers européen d’Axalta en mode convergences

Romain Thirion
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Carrossier Five Star

Bart de Groof (directeur marketing monde d’Axalta), Alexandre Brisseau (directeur stratégie & développement réseaux Europe) et Thomas Melzer (président du GIE Five Star) nous ont confié la vision qu’a le fabricant de peinture des convergences possibles au sein de l’ensemble de son réseau européen de carrossiers.

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Un réseau qui croît sensiblement d’année en année, et ce, malgré la concentration des acteurs dont certains pays sont le théâtre. « C’est le cas au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et cela commence en Belgique. Mais en France et en Allemagne, nous constatons que les carrossiers sont moins l’objet de rachats et veulent rester indépendants », souligne Bart de Groof. Néanmoins, le poids croissant des apporteurs d’affaires – assureurs, courtiers, loueurs, flottes – fait que la nécessité de structurer les process d’un pays à l’autre devient plus forte. « Ils ont besoin d’un point d’entrée unique et réclament davantage une capacité de réparation et de l’efficacité », ajoute Bart de Groof. Quitte à être moins ferme que par le passé sur les négociations tarifaires.

Quoi qu’il en soit, Axalta a structuré son réseau de façon à répondre aux demandes des donneurs d’ordres les plus exigeants, même d’un pays à l’autre. « Nous et nos 2 500 carrossiers sommes prêts, mais aujourd’hui ce sont les assureurs qui ont plus de mal à s’européaniser. La preuve avec les grands assureurs allemands, présents en France, mais qui ont des méthodes d’accident management différent d’un pays à l’autre : il y a tellement de nuances de gestion de sinistres d’un pays à l’autre. Cela vient aussi du fait que leurs  structurations sont très différentes dès que l’on franchit une frontière », témoigne Alexandre Brisseau.

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De g. à dr. : Bart de Groof, directeur marketing monde d’Axalta, Alexandre Brisseau, directeur stratégie & développement réseaux Europe, et Thomas Melzer, président du GIE Five Star.

Rester à la pointe

Qui dit flottes et loueurs dits véhicules plus récents et là encore, la nécessité de rester à la pointe des process de réparation est la même d’un pays à l’autre. D’autant que les grandes entreprises sont parfois multinationales et leur besoin de service peut traverser les frontières. « Cela dépend toutefois du parc roulant de chaque pays et notamment du mode d’achat. En Europe du Nord, il y a eu du leasing plus tôt, donc des véhicules plus récents, haut de gamme, qui ont nécessité des process très structurés et donc des gros ateliers tout aussi structurés. Même si demain notre réseau doit devenir mondial, il faudra garder certaines spécificités d’un pays à l’autre », reconnaît Alexandre Brisseau.

Pour Axalta, c’est le marché de chaque pays qui détermine la segmentation de son réseau de carrossiers. « L’Autriche, la France, la Suisse, la Belgique sont les principaux pays de développement pour nos réseaux. Mais nous devons toujours plus penser leur segmentation car le problème de la capacité des carrosseries se pose. Les ateliers sont pleins et le délai de prise en charge s’allonge. Mieux segmenter permet de concentrer les plus gros sinistres dans un certain type de carrosseries et les plus petits chocs dans un autre, afin de gagner du temps. Les ateliers seront organisés pour cela », précise Bart de Groof. Car Axalta en est convaincu : la meilleure manière pour un carrossier d’être rentable est d’être efficace, afin de vendre au mieux ses heures. Le développement de Repair Zen en France pour le smart repair fait en quelque sorte figure de pilote.

Digitaliser toujours plus

Pour répondre aux besoins des apporteurs d’affaires et améliorer l’attractivité des carrossiers de son réseau, Axalta pousse aussi vers toujours plus de digital, côté atelier comme côté administratif. « La digitalisation permet d’orienter et cibler les besoins de façon plus efficace et d’améliorer la satisfaction des clients. Tout le monde est gagnant. Mais tous les carrossiers européens ne sont pas encore au même niveau, nous avons du rattrapage à faire dans certains pays et avons des projets pour cela », affirme Bart de Groof. Et, là encore, le GIE Five Star en France fait figure d’exemple. « Les évolutions que connaît le marché aujourd’hui sont notamment dues à la digitalisation, et la France est plutôt avancée par rapport à d’autres pays en la matière. Tous les processus intégrés dont disposent les carrossiers Five Star, les différentes API, sont essentiels », conclut Thomas Melzer.

Romain Thirion
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