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Solera voit l’IA comme l’alliée des ateliers

Romain Thirion
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Fernando Pernigo

Face à la pénurie de main-d'œuvre dans la réparation auto, notamment en carrosserie, et à la transition vers l’électrique, l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier essentiel pour améliorer l’efficacité des ateliers, selon la maison-mère de Sidexa et Autodata.

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C’est entendu depuis longtemps, déjà : l’IA offre des solutions permettant d’optimiser la gestion des sinistres, de fluidifier les processus de réparation et d’améliorer l’expérience client. La plupart des assureurs, plateformes de gestion de sinistres, des outils de chiffrage et des solutions d’expertise l’emploient déjà sous diverses formes. Mais Solera entend que l’ensemble du secteur se l’approprie et en fasse un allié stratégique, et que les ateliers ne soient pas les derniers à prendre le train de l’IA.

« Selon une étude France Travail BMO 2024, la profession de carrossier automobile se classe en deuxième position parmi les dix métiers où le recrutement est le plus difficile. Tout en devant composer avec le manque de personnel, les carrossiers et les garagistes doivent également s'adapter à la transition vers l'électrique, ce qui complexifie la gestion de leurs garages dans un environnement compétitif », souligne Fernando Pernigo, vice-président des ventes Solera pour l’Europe de l’Ouest, MEA, la Turquie et la Grèce. Car en réduisant les délais de diagnostic et en permettant la génération de devis en moins de cinq minutes à partir de simples photos des dommages, l’IA simplifie sérieusement la relation-client des ateliers. 

Intégration progressive et réfléchie

Le spécialiste de la donnée automobile ajoute que la technologie permet aux carrossiers de se concentrer sur les réparations complexes, tout en optimisant l’utilisation des ressources. Par exemple, elle identifie rapidement les pièces nécessaires, avant même l’arrivée du véhicule à l’atelier. En parallèle, l'automatisation des demandes d’indemnisation facilite les échanges entre conducteurs, assureurs et réparateurs, réduisant les temps d’attente. Toujours dans l’esprit d’optimiser la force de travail disponible en période de pénurie, Solera recommande que l’adoption de ces outils s’accompagne également de programmes de formation basés sur l’IA afin de combler le déficit de compétences dans le secteur. Grâce à la réalité virtuelle, les professionnels peuvent s’entraîner à résoudre des pannes et des chantiers difficiles, tout en se familiarisant avec les évolutions technologiques.

Cependant, l’intégration de ces technologies doit se faire de manière personnalisée, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque entreprise. Les garages doivent s'assurer d'une mise en œuvre progressive et réfléchie pour éviter les perturbations opérationnelles. Comme le suggère Solera, l’IA ne doit pas être perçue comme une solution universelle, mais comme un outil permettant d’adapter les méthodes de travail existantes tout en garantissant des gains de productivité. Enfin, la question de l’externalisation des solutions d’IA se pose. Fernando Pernigo recommande de choisir des fournisseurs axés sur une approche client, capable de faciliter l’intégration des nouvelles technologies tout en apportant des économies et des gains d’efficacité. Les garages qui s’approprient ces innovations se positionnent ainsi en avance dans un secteur en pleine mutation.

Romain Thirion
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