Blocage des taux : Axa, Direct Assurance et GMF visées par la FFC

Romain Thirion
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Pose de pare-brise

La branche Mobilité Réparation & Services de la FFC vient d’alerter le Ministère des Finances quant au blocage des taux de main d’œuvre pratiquées par trois assureurs dans le cadre de prestations de vitrage. Ceux-ci ne prendraient pas en compte l’inflation croissante à laquelle font face les ateliers.

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La hausse croissante des tarifs des pièces, des produits et de l’énergie avec laquelle se débattent carrossiers et poseurs de vitrage ces derniers mois se double d’un deuxième effet délétère. Car les voici désormais pris en sandwich entre cette inflation et le refus d’un certain nombre d’assureurs de revaloriser leurs taux de main d’œuvre.

Certes négociés annuellement et de gré à gré entre donneurs d’ordres et ateliers agréés, les taux de main d’œuvre sont, de mois en mois, toujours plus décorrélés des réalités économiques du terrain. « Le saupoudrage (augmentation de 3%) de cet été envers les garages agréés n’a eu pour but que de faire croire que l’assureur est à l’écoute des problématiques des professionnels, alors qu’il continue à augmenter les cotisations de ses assurés et à engranger des profits pour ses actionnaires », déplore la FFC Mobilité Réparation & Services.

Atteinte au droit des réparateurs

L’organisation professionnelle souligne par ailleurs que, immanquablement, « l’inflation prévue de 6% sur 2022 fera naitre chez les salariés du secteur des demandes d’augmentation salariale que les professionnels devront assouvir sous peine de perdre leur précieuse main d’œuvre. De nombreuses entreprises ne pourront pas satisfaire à ces conditions, tout remboursant les prêts garantis par l’état. Cela met en péril la poursuite de leurs activités ». Mais voilà que certains assureurs se prennent désormais à bloquer les taux dans le cadre de certaines prestations.

Ainsi, Axa et sa filiale Direct Assurance, mais aussi la GMF se rendraient coupables de plafonner les taux horaires de 54 à 60 € de l’heure pour les réparateurs non agréés dans le cadre de sinistres vitrage. Ce manque de respect de la liberté des prix inhérente au droit commercial est donc venu s’ajouter au contenu des discussions entre la FFC Réparation Mobilités & Services et le Ministère des Finances, ainsi que la DGCCRF. 

Romain Thirion
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