Le secteur du vitrage affiche dynamisme et opportunités d'emplois

Philippe Lamigeon
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ANFA

L’Observatoire des métiers des services de l’automobile de l’Anfa a consacré le n°111 de son Autofocus au vitrage automobile. Un secteur qui a considérablement évolué au fil des ans, offrant désormais de belles perspectives de carrière, même pour les débutants. 

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Le vitrage automobile est assez rentable avec ses 1,69 milliard d’euros de CA réalisé en 2022. Secteur porté par les orientations des assureurs, il a connu une croissance de 7 % par an depuis 2017 et est peu affecté par les véhicules électriques. Divisé entre réseaux agréés par les assurances et les non-agréés, il compte actuellement 3 538 points de service, répartis entre 2 000 centres spécialisés, des points de service additionnels labellisés ou franchisés pour des carrossiers et des franchises pour des centres automobiles ou pneumatiques. Il faut ajouter à cela les points de service immatériels et les établissements du commerce et de la réparation automobile, soit 25 000 établissements de la branche pratiquant le vitrage. Ces derniers représentent 50 % des établissements employeurs. 

En réseau agréé, environ 80 % du personnel est composé de techniciens vitrage et de responsables de centre, contre 50 % dans un centre non-agréé. Un centre spécialisé compte en moyenne 2,5 opérateurs vitrage et chef de centre, pour un total de 5 000 opérateurs vitrage en centre spécialisé. Toutefois, les estimations évaluent à 20 000 salariés ceux qui pratiquent cette activité dans la branche, ceci sur l’ensemble de la réparation automobile proposant un service de vitrage.

Insertion professionnelle assurée après CQP

Côté emploi, 2 000 offres en CDI de technicien-poseur ont été déposées à France Travail en 2023. Si des CDI sont proposés tout au long de l’année, l’offre en CDD se concentre durant les mois d’avril et mai. En 2023, un tiers des alternants du certificat de qualification professionnelle (CQP) “Opérateur vitrage“ ne disposait de diplôme qu’à hauteur du brevet des collèges et un quart disposait d’un niveau 3. Dans 81 % des offres d’emploi, les débutants sont acceptés, contre 47 % dans les autres métiers de la branche. Et le taux d’insertion professionnelle est de 99 % pour les détenteurs d’un CQP “Opérateur vitrage“ six mois après leur formation. Enfin, les jeunes certifiés opérateur vitrage perçoivent une rémunération de 2 180 euros bruts en moyenne. 

« Le vitrage est un secteur très dynamique. L’activité y est à la fois rémunératrice pour les entreprises et pour les jeunes certifiés, car elle n’est ni dépendante du pouvoir d’achat des ménages, ni menacée par l’électrification. Avec un volume en offres d’emploi conséquent, c’est une filière qui permet aux personnes sans qualification préalable d’accéder aux formations et aux métiers des services de l’automobile. C’est aussi un secteur où se sont multipliées les aides à la manutention, rendant le métier nettement moins physique qu’autrefois », résume Jocelyn Gombault, responsable de projets au sein de l’Observatoire des métiers des services de l’automobile.

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Philippe Lamigeon
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