Confinement acte 2 : la distribution de pièces est prête

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Loin de la sidération de mars dernier, les patrons de la distribution de pièce de rechange et leurs équipes s’attendaient à un retour du confinement. « Ce n’est pas un scoop ce re-confinement, on travaille sur le sujet depuis quelques semaines », dit à Zepros Gwen Fichou (Autodistribution Fichou à Brest (29)). « Gouverner c’est prévoir », rappelle un brin remonté contre la réactivité des politiques, Laurent Mouy (API Limousin) qui, lui, attendait l’arme au pied l’inévitable. « Sérénité et fatalisme : le premier confinement nous a appris pas mal de choses et l’important est d’attendre que les positions s’éclaircissent », poursuit-il.

L’organisation de la grande majorité des distributeurs est prête pour affronter cette nouvelle vague : guide sanitaire déjà intégré, livraison sans contact rodée, stocks « blindés ». "ADIPA reste ouvert en gardant le protocole en place depuis avril", assure Laurent Ferré.

« Bien sûr, nous restons ouverts dans le plus strict respect des conditions sanitaires. La situation est sérieuse et nous allons assumer nos responsabilités d’entreprises dites essentielles de rang 2. Nos équipes sont totalement mobilisées au service de nos clients », insiste Thierry Talbot (Autodistribution Talbot à Poitiers -86). Rester ouverts pour répondre aux besoins des réparateurs, qui tout le monde l’espère resteront « professions essentielles ». « Nous avons anticipé pour les ventes magasins sur Brest, on a acheté et mis en place des colisbox sur notre parking. Et grâce aux Click§Collect, on évite aux clients qui le souhaitent de rentrer dans le magasin, et de venir récupérer leurs pièces en dehors des heures d’ouverture », décrit Gwen Fichou.

Mais il y a aussi le moral des troupes. Et là, dès ce matin, Francis Bacconnier (Eagle Spare Parts VHI en Rhône Alpes) a envoyé un mail mobilisateur pour ses équipes « L’efficacité qu’a démontrée l’équipe lors du premier confinement nous permet de rester très optimiste, avec le maintien de notre activité tout en réduisant les charges afin d’adapter celles-ci à l’activité. »

« Réduire la voilure » est cependant obligatoire pour les entreprises qui s’attendent à une baisse d’activité sur ce dernier mois de l’année. Mais pas de panique pour ces chefs d’entreprises après quatre mois de business au plus haut et ce malgré un mois d’octobre moins porteur. Ce reconfinement qui intervient en fin de mois de novembre (CA sauvegardé) permet d’ajuster les charges sur ce dernier mois de décembre. Quant à l’impact sur le bilan 2020, certains estiment que ce nouvel épisode ne devrait pas « plomber » trop fortement le CA 2020, quand d’autres estiment que l’effets est encore difficile à mesurer avant de savoir exactement quelles seront les règles du confinement. "L’impact sera forcement au rendez-vous malheureusement. Nous attendons de connaitre la décision de nos clients et celle de nos fournisseurs, nous dépendons des uns et des autres", conclut Laurent Ferré. À suivre donc.

Caroline Ridet

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