Amerigo International : « accélération à l’international sur 2024 »

« Notre vocation est d’être international. Et notre chance est d’avoir un énorme terrain d’action, lorsque l’on consent à ne plus penser exclusivement grands marchés de l’Union européenne. » Pour sa première année de présidence, Sylvain Abergel a voulu remettre en perspective cette mission originelle d’Amerigo International : proposer à des distributeurs-importateurs des marchés émergents de taille moyenne – entre 5 et 100 M€ de CA – des solutions opérationnelles donnant accès à un panel de fournisseurs répondant aux spécificités de ces différents marchés, quitte à sortir des sentiers battus… par ses homologues. 

Ainsi, 60 % de son portefeuille fédère des fournisseurs de rang 2, en phase avec les attentes de nombreux marchés et ayant besoin de mieux se faire connaître, complétés par des « rang 1 » souhaitant pénétrer de nouveaux pays. Un mix qui donne à Amerigo International un positionnement inédit en dehors de l’actuelle bataille occidentale sur les MDD, qui « ne correspondent pas aux attentes des marchés émergents à la recherche de marques plus compétitives. Et je suis même convaincu que nous renforcerons nos positions européennes à ces marques de rang 2. »

Car si l’Europe n’est pas son terrain de jeu prioritaire, il y travaille ses positions. Ainsi, l’Espagnol Unio Sinergy Group (six associés pour 18 points de vente, pesant pour 9 M€ de poids d’achats, en rupture de ban du groupe Andel) vient de rejoindre en janvier ses collègues ibères Zoel Auto Parts et Comercial SIA dans le « Club Amerigo », tout comme le Grec Liakopoulos. Et cette année, c’est clairement sur l’Europe Centrale et de l’Est, « très demandeuse », que Damien Jeanney – embauché en juin dernier pour prendre en charge le groupement international – va se mobiliser. Le Moyen-Orient et l’Afrique, où est déjà représenté Amerigo International, seront également ciblés car « ce sont des marchés en devenir très dynamiques, avec une belle envie de progresser ». « De façon générale, nous avons des velléités à accompagner les marchés émergents, là où il y a des besoins de services », cadre Damien Jeanney, directeur adjoint d’Amerigo International.

En 2024, l’équipe va donc s’atteler à étendre la communauté Amerigo International qui rassemble actuellement 48 membres sur 25 pays générant 800 M€ de ventes cumulées avec les 25 équipementiers référencés.

Autre axe à développer :  le catalogue. Focussé principalement sur les produits de grandes ventes, il devrait être significativement étoffé, avec l’adjonction de « fournisseurs disposant d’une profondeur de gamme permettant de couvrir les parcs récents européens, mais aussi les parcs anciens, notamment pour offrir une qualité de service auprès des membres hors Europe ».

Et parce qu’il se revendique groupement, Amerigo International ne pouvait faire l’impasse sur un service structurant : la formation. Soit en mode digital, soit en présentiel, des formations seront dispensées par les fournisseurs aux distributeurs et à leurs équipes. « On vend mieux ce que l’on connaît bien ! »

L’offre digitale a également été remaniée et est appelée à se déployer plus largement au sein de la nouvelle division « Amerigo Digital Solutions ». Dans cette nouvelle stratégie élargie, e-reliable, le catalogue électronique initié en 2019 (188 marques automobiles, 46 000 modèles et 3 millions de références) change de dimension. Il se fait solution de services cumulant la fonction catalogue, « le premier à couvrir tous les parcs à l’échelle mondiale avec des références bien documentées », mais aussi outil de e-commerce et plateforme de données techniques. Surtout, jusqu’ici exclusivement dédié aux membres Amerigo International, il est dorénavant ouvert à l’ensemble du monde de la rechange sous forme de marque blanche (donc personnalisable).

Des fondamentaux renforcés qui doivent permettre au challenger de gagner une place significative sur un terrain de jeu fortement concurrentiel des ITG. Pour faire la différence, il compte sur la pertinence de son ciblage des plus petits distributeurs peu « chassés » par ses homologues. « Si pour un distributeur faire du commerce est sa première priorité, il est aussi important d’appartenir à un club pour ne plus être tout seul. S’inspirer des best-practices pour optimiser sa propre organisation est plus vital que jamais dans un environnement en mouvement. D’être accompagné ! », conclut Damien Jeanney.