Actia cède l’équipement de garage (hors diag) au groupe Base

Le périmètre de la vente comprend donc la marque Muller pour le matériel de contrôle technique. S’ajoute au package l’usine de Chartres (28) inaugurée en 2020 (8 M€ d’investissement) qui produit du matériel de contrôle technique VL et PL (21 M€ de CA annuel). Le groupe Base prend aussi 30 % de la filiale tchèque Actia CZ, spécialisée dans les analyseurs de gaz.

Le deal intègre également l’ensemble du catalogue Équipements de garage d’Actia (station de clim’, géométrie, matériel de traitement de la roue…), à l’exclusion des outils de diagnostic Multi-diag, pour le coup hautement stratégiques, qui restent donc dans le giron Actia.

Une belle prise pour le groupe Base qui ajoute les équipements de contrôle technique à son portefeuille et qui rassemble les marques Apac (gonflage, purgeurs…), Beissbarth (géométrie), FOG racheté en 2019 (géométrie, levage, etc.), Sicam (équilibreuses et démonte-pneus), Technolux (réglophares) et Werther (levage, etc).

Outre l’équipement de garage, l’industriel cède sa division Power (200 salariés pour 22,3 M€ de CA) dédiée à l’électrification des véhicules (batteries) à Plastic Omnium, en pleine consolidation, en ajoutant des briques à son portefeuille exclusivement première monte.

Il vient ainsi de s’offrir sur le mois de mars la division AMLS (système éclairage automobile) d’Osram et d’entrer au capital de Verkor, société grenobloise de production de batteries lithium-ion pour véhicules électriques créée en 2020.

Avec ces cessions d’activités « non stratégiques » en phase de « discussion exclusive », il s’agit pour Actia « de concentrer ses ressources sur l’électronique embarquée au service de la mobilité et de la gestion de l’énergie et de renforcer sa structure financière ». À la clé, l’objectif d’un désendettement de 70 M€ pour le groupe qui a fini 2021 sur un CA à 462,8 M€, en progression de 5,5 % par rapport à 2020. Ces deux opérations ne remettent pas en cause son objectif d’atteindre les 800 M€ de CA à l’horizon 2025, affirme Actia.

« Au moment où nos organisations font face à de nombreuses contraintes, ces projets s’inscrivent dans une double perspective : d’une part, des rapprochements industriels qui permettent à nos équipes de se tourner résolument vers un avenir fédérateur, riche en perspectives, avec des moyens bien supérieurs à ceux qu’ACTIA pouvaient mettre en œuvre, et, d’autre part, dans la volonté du Groupe ACTIA, de renforcer son positionnement dans l’électronique au service de la mobilité et de relever les nombreux défis associés à une électronique connectée, apte à accueillir les fonctions d’intelligence artificielle tout en assurant les contraintes de sureté et de cybersécurité propre à un monde digitalisé », souligne Jean-Louis Pech, P-dg d’Actia Group.