Mirka : 25 M€ dans une usine de recyclage en Finlande

Soutenu financièrement à hauteur de près de 6 M€ par l’organisme public Business Finland, l'équipementier se lance dans la création d’une usine de fabrication de grains recyclés (CIGMA – CIrcular Grain MAnufacturing). Celle-ci utilisera les déchets de l'industrie, mais aussi ceux de la production Mirka et des utilisateurs finaux pour produire de nouveaux grains céramiques et abrasifs dits circulaires. « Mirka fait un bond en avant en introduisant le premier concept véritablement circulaire dans l'industrie mondiale des abrasifs. Il s'agit d'une initiative très ambitieuse, c'est pourquoi le soutien de Business Finland est crucial, et nous sommes très reconnaissants pour ce financement. L'investissement total est estimé à environ 25 millions d'euros et l'usine sera la première de ce type dans le monde », assure Stefan Sjöberg, P-DG de Mirka. 

Avec cette nouvelle usine, Mirka va passer d’un modèle d'économie linéaire à un modèle circulaire. Il s'agit d'un défi commun à l'ensemble de l'industrie des abrasifs, où les grains représentent la plus grande partie de l'empreinte carbone des produits. « Le processus de gestion circulaire des grains, développé dans le cadre de notre projet CIGMA, relève ce défi en nous permettant de passer des grains neufs à l'utilisation de matériaux abrasifs usagés ainsi que de flux secondaires actuellement mis en décharge », explique Mats Sundell, directeur R&D de Mirka.

Mirka envisage d’atteindre un taux de circularité de 70 % pour son portefeuille de produits d'ici 2035. Pour cela, la nouvelle usine va s’étendre sur 7000 m² et sera implantée sur le site de production de Mirka à Jeppo (Finlande). La production devrait commencer à la fin de l'année 2025. « Nous sommes en train d'écrire une page d'histoire, car nous introduisons une toute nouvelle industrie en Finlande. C'est également une excellente nouvelle au niveau local, car l'investissement apportera à la région des fonds de reprise de l'UE et créera plus de 50 nouveaux emplois », conclut S. Sjöberg.