Priorité aux services pour la Capail

Jérémie Morvan
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Bruno Biard CAPAIL

Après 10,5 M€ sur son exercice fiscal 2022 (clôturé au 30 juin 2023), la Capail aura réalisé, à isopérimètre, une progression de 11,5 % pour atteindre 11,7 M€ [N.D.L.R. : cette année, l’exercice sera clôturé au 30 septembre)...

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N°59 TOP 100 – « Un bon cru 2023, où l’inflation – comme le pricing de nos fournisseurs – s’est calmée un peu. Nos adhérents ont eu une bonne activité, avec de grosses réparations sur un parc vieillissant, synonyme de paniers de pièces élevés », résume Bruno Biard, patron de la coopérative. La Capail agrège 530 adhérents : « On continue d’attirer des pros de tous bords car le statut coopératif trouve une nouvelle résonance avec les jeunes générations, qui se posent des questions sur l’impact de leur activité, de leurs achats. L’humain, la mutualisation sont au centre du projet et cela les interpelle. »

Nécessaires alternatives

En revanche, le prix devient un critère primordial : « Outre certains acteurs internet qui viennent directement toucher les garages, ces derniers semblent de plus en plus sensibles aux offres d’entrée de gamme et autres MDD », constate le DG. Une façon de se mettre en adéquation avec les besoins des automobilistes qui ne souhaitent pas nécessaire ment payer le prix d’une pièce premium pour leur véhicule âgé… Une tendance qui va jusqu’à l’huile moteur : « lorsque jusqu’ici les pros ne juraient qu’avec des fournisseurs homologués par les constructeurs, de plus en plus cherchent aujourd’hui une alternative plus économique ». Aussi, la Capail s’adapte : elle travaille à proposer une alternative “prix“ aux fournisseurs premium sur certaines familles de produits. C’est déjà le cas pour le freinage et une réflexion est menée sur les lubrifiants. « Une offre de ce type existait déjà en marge de notre partenariat avec Motul. Nous regardons de près l’évolution car nous nous sommes également aperçus qu’elle ne cannibalisait pas le premium », poursuit Bruno Biard.

Accompagnement

Toutefois, l’accent est surtout mis sur l’accompagnement des réparateurs, soutenus via des audits gratuits pour la revalorisation de taux de main-d’œuvre, un soutien en matière de politique RH à l’heure où les tensions sont vives sur le marché du travail. Une vaste étude a d’ailleurs été menée auprès des adhérents sur le besoin de main-d’œuvre. Ingénierie sociale donc, mais également conseil dans la gestion de l’entreprise : « Nous avons formé nos commerciaux à la lecture d’un bilan afin qu’ils puissent identifier des pistes d’amélioration de la rentabilité de l’adhérent. D’autant plus d’important que les salaires ont dû être revus à la hausse du fait de l’inflation », précise-t-il.

La Capail envisage même de se positionner comme intermédiaire entre de jeunes porteurs de projet souhaitant reprendre une affaire mais en mal de financement, et des pros souhaitant céder leur entreprise mais qui ne trouvent pas de repreneurs.

Jérémie Morvan
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