Eurotyre ContiClub veut concentrer les achats
Avec 220 sites signés fin 2021 (17 nouveaux contrats vs 5 sortants), Eurotyre ContiClub surfe sur un rythme annuel de croisière de 10 à 12 nouveaux adhérents. Cette adhésion trouve peut-être sa source dans une rentabilité établie à 6,5% pour 750 000€/ centre (moyenne nationale).
Dans son opération séduction (lire Chaque adhérent reste maître de son entreprise, interview réalisée en mai 2021), Eurotyre ContiClub met un focus sur les conditions d’achats resserrées autour des marques du groupe Continental, la maison mère, avec des actions commerciales incitatives en sell et en sell-out. « Nous les accompagnons avec quatre opérations annuelles six semaines chacune sur nos marques (Continental, Uniroyal, Semperit, Barum…). Nous avons augmenté de 15% les achats à fin octobre en pneus du groupe, sachant que la part en Continental représente à elle seule 65%. D’autres temps forts sont consacrés aux marques externes. Nous vendons même du Michelin ! », appuie Franck Mathieu, le directeur de l’enseigne. Autre atout dans sa manche pour réorienter les achats, la plateforme de sourcing Eurotyre Appros (via WYZ Group) qui a permis en 2021 d’écouler 20 000 pneumatiques en tourisme. Un outil récupérateur de volumes, facilitateur avec paiement à 45 jours, franco de pneus…et surtout fidélisant avec la possibilité pour l’adhérent de maintenir ses objectifs. « Depuis novembre, nous avons même intégré le PL », ajoute le directeur qui objective les 3000 unités sur un an dans un réseau dont 50% exerce cette activité.
Le mois de novembre a également servi de démarrage pour la mise en place de sessions de e-learning. Au cœur des besoins : l’accueil téléphonique avec l’identification des besoins du client, la structuration de l’offre produits, mais également la loi Montagne. « Beaucoup de choses sont dites à propos de cette loi. Il faut expliquer au client final les impacts, le bon conseil, le bon pneu. » Une vague de formations devrait également suivre, en présentiel et en digital avec l’appui de DAF Conseil, sur le véhicule hybride et électrique. « Fin 2022, nous souhaitons que chaque centre comporte au moins deux ou trois personnes formées sur l’électrique (B0L/ BAL et/ ou BXL). Même si les centres Eurotyre sont implantés en zone péri-rurales sur des parcs très thermiques, il faut se préparer au changement, que ce soit sur le VE mais également les Adas… »
Enfin, 2022 devrait voir une accélération de la mutualisation des négociations et des achats (pièces, pneus…) avec Best Drive, l’autre réseau du groupe (succursales et franchisés). Un poids de 400 points de vente au total qui change la donne, « sans conflit de territoires », précise Franck Matthieu. Ce dernier n’occulte pas le business des flottes et les accords loueurs noués via Fleepartner, construit en 2016 avec Best Drive et Feu Vert (750 centres au cumul), avec une croissance de 10%/ an, poussée par les nouveaux référencements. « Cette puissance est un argument de taille d’ailleurs pour le recrutement d’adhérents », relève le patron. La boucle est bouclée.
Muriel Blancheton