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Faurecia s’offre Hella

Caroline Ridet
Plastic Omnium, Mahle et Knorr-Bremse étaient sur les rangs, mais c’est finalement l’équipementier français qui a remporté la mise en signant un premier chèque de 3,4 Md€ pour s’offrir 60 % du capital de l’Allemand. D’ici janvier, Faurecia devrait acquérir la totalité d’Hella, soit une valorisation totale de 6,7 Md€.
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Ce rachat, qui consolide un CA prévisionnel de 23 Md€ pour 2021, permet à Faurecia de grimper du 9e au 7e rang des équipementiers mondiaux. Sorti du giron de PSA en début d’année et totalement libre de sa stratégie, Faurecia joue, avec cette première acquisition, non seulement sa taille critique mais également sa diversification. Leader mondial des sièges et du tableau de bord, le Français va compléter son portefeuille avec l'éclairage et les composants électroniques badgés Hella .

Alignement avec les mutations des constructeurs

Surtout, il s’ouvre une porte vers la mobilité électrique (véhicules électriques hybrides, hybrides rechargeables, électriques à batterie et électriques à pile à combustible). Déjà présent dans l'hydrogène, Faurecia s’appuiera sur le portefeuille de Hella avec la gestion de l'énergie, les capteurs et actionneurs liés aux véhicules électriques à batteries. L’objectif de Patrick Koller, directeur général, est de « passer d’une exposition de véhicules à moteur thermique de 25 % en 2020 à environ 10 % en 2025 ».

Autre développement d’avenir renforcé par la future fusion : l'ADAS et la conduite autonome grâce à la combinaison de Faurecia Clarion Electronics et Hella Electronics and Software qui, consolidés, pèsent déjà un CA de 3,7 Md€ que le groupe espère doubler à l’horizon 2025. Ce rapprochement va également permettre d’élargir le portefeuille clients notamment pour Hella vers les marchés chinois et japonais, où Faurecia est déjà bien présent, et pour ce dernier profiter de « l’intimité de Hella » avec les constructeurs allemands.

Optimisation à la clé

L’acquéreur compte aussi faire jouer à plein les synergies commerciales et l'optimisation des coûts pour améliorer sa profitabilité et gonfler son volume d’affaires à 33 Md€ de business en 2025, « soit largement le double de la croissance moyenne du marché ». La conclusion de l’opération reste soumise à l’aval des autorités réglementaires. Reste à voir le succès de la fusion qui devrait se concrétiser début 2022. Et si Faurecia inscrit bien la partie aftermarket et services & réparations dans ses axes stratégiques de développement, il faut encore attendre pour savoir comment sera déployée la nouvelle stratégie sur le terrain.

Caroline Riddet

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Caroline Ridet
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