Fluidcar veut démocratiser l'entretien haute performance

Romain Thirion
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Réduire la consommation de carburant jusqu’à 30%, améliorer la fiabilité du véhicule, augmenter les performances générales et le confort de conduite dès la sortie de l’atelier… Des promesses que Fluidcar affirme pouvoir tenir grâce à son concept d’entretien mécanique.

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Le secret du garage établi à Vendargues, dans l’Hérault (34) ? Un savoir-faire issu de la compétition auto-moto, son fondateur, Pierre Collot, étant pilote moto depuis sa plus tendre enfance, en plus d’être diplômé en génie mécanique, option systèmes motorisés. Mais aussi issu d’une connaissance poussée des additifs haute performance, notamment ceux à base de microparticules de céramique, pour l’entretien des boîtes de vitesses automatiques et manuelles, des ponts de transmission et des filtres à particule, ainsi que pour la vidange et le décalaminage moteur. Ce sont toutefois les BVA qui sont au cœur de l’activité de Fluidcar. « Aujourd’hui, 27% du parc roulant en France est équipé de boîtes de vitesses automatiques. Or, durant trop longtemps, les constructeurs ont laissé entendre qu’une BVA ne se vidangeait pas, que l’huile qu’elle contenait pouvait durer toute la vie de la voiture, ce qui est scandaleux car il s’agit d’un produit qui s’altère et peut compromettre la durabilité de la boîte », soutient Pierre Collot. Cette réflexion sur la vidange de la BVA est encore au coeur du sujet pour bon nombre d'ateliers. Zepros a d'ailleurs enquêté sur le terrain à ce sujet, via des visites mystères (lire Incognito : alors ta boîte auto, tu la vidanges ou pas ? ).

 

  • Une prestation enfin soutenue par les équipementiers

Fluidcar a fait de cette prestation sa principale activité et dispose pour cela d’une machine à dialyse permettant de vidanger 99% de l’huile de boite. L’opération génère 70% des 115 000€ de chiffre d’affaires réalisés par le garage en 2020. Et l’entreprise, qui a vu ce CA croître de 25% par rapport à 2019 malgré quasi trois mois d’arrêt au printemps dernier, vise les 200 000 euros de résultat en 2021. Elle se félicite que la prestation soit enfin soutenue par les équipementiers et les constructeurs eux-mêmes. « Enfin ! Les fabricants préconisent une vidange de BVA dès 80 000 à 100 000 kms. Malheureusement, certains concessionnaires, même de marques premium, continuent de mentir à leurs clients en leur disant qu’ils n’est pas nécessaire de réaliser la prestation, mais derrière, c’est la reprise de leurs véhicules qu’ils visent et la vente de véhicules neufs. Or, avec une vidange complète avec additivage, il est possible de prolonger loin la durée de vie de la boîte, et cela vaut aussi pour les boîtes manuelles, ainsi que pour les ponts », affirme Pierre Collot. Ce dernier argue, en outre, de l’aspect écologique et économique de sa démarche, car un meilleur entretien, c’est moins de pièces de rechange fabriquées, moins de véhicules construits et une empreinte carbone améliorée.

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Et l’homme, en passionné de performance, de compétition et d’innovation, croit fort dans la formulation des produits qu’il utilise. « Il existe bel et bien des molécules capables de redonner aux différentes mécaniques des performances semblables à celles qui étaient les leurs à l’origine, et ce, sans préparation moteur d’aucune sorte. Nous nous sommes spécialisés dans le test et l’utilisation d’additifs spécialisés et nous sommes devenus distributeurs exclusifs, pour la France, des produits Marly », explique Pierre Collot. Marly : une société belge créée, en 1919, pour produire des lubrifiants destinés à l’industrie lourde mais qui, au fil de son histoire, a développé une véritable expertise de la lubrification auto. Par dispersion de graphite submicronique, les chimistes de Marly sont parvenus à créer des huiles offrant un niveau de lubrification supérieur aux lubrifiants classiques et à réduire les frictions internes, à diminuer la consommation de carburant, à augmenter la puissance et le couple moteur, ainsi que sa durée de vie, et à en réduire les bruits. Aujourd’hui, la science des chimistes de Marly a été mise également au service d’additifs haut de gamme, offrant des promesses élevées en matière d’entretien technique.

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  • Dépasser les préconisations constructeur

Pour ses prestations d’entretien moteur, de boîtes de vitesses, de ponts de transmission, de décalaminage et de nettoyage du FAP, Fluidcar va systématiquement au-delà des préconisations constructeurs tout en restant transparent sur ses procédures. Et, en fournisseur de prestations haut de gamme, propose gratuitement à chaque client le diagnostic électronique et 32 points de contrôle et l’accès à une interface client permettant l’accès aux devis, aux ordres de réparations, aux factures et au suivi d’entretien. Afin de maintenir leur mobilité, le garage met gratuitement à leur disposition un véhicule de courtoisie et offre des facilités de paiement en 3 à 4 fois sans frais.

Une recette que Pierre Collot entend dupliquer, à l’avenir, sous forme de franchise. « D’ici deux à trois ans, nous aimerions déployer un réseau de franchise autour de prestations telles que les nôtres. » Toutefois, l’entrepreneur n’est pas certain d’apposer un panneau sur des garages ou de proposer des « corners » dans des ateliers partenaires, avec des zones de travail spécifiques. Et il n’entend pas céder sur sa haute opinion de certaines prestations, comme le décalaminage moteur à l’hydrogène, qui domine le marché mais dont Pierre Collot estime l’efficacité galvaudée. «Nous pratiquons un décalaminage chimique qui permet la liquéfaction des suies, et non leur assèchement, qui peut conduire au colmatage des divers circuits.» Une prestation qui, comme les autres que Fluidcar propose, peut être réalisée à domicile ou sur le lieu où se trouve le véhicule du client. Car l’entreprise a équipé un VUL en atelier mobile lui permettant aussi de sous-traiter les prestations les plus techniques directement chez ses confrères réparateurs.

Romain Thirion
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