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Gruau dérape sur des impondérables
Publié le 08/01/2020
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Celles-ci seraient principalement dues à des baisses de commandes de plusieurs constructeurs à la suite de l’entrée en vigueur de la norme WLTP en 2018. Ainsi, Gruau a notamment investi plus de 4 M€ depuis trois ans dans une nouvelle ligne de peinture et une soixantaine d’embauches pour les transformations du Renault Trafic SpaceClass, dédiés transport de passagers - marché alors estimé à 30 M€. Autre revers : l’embargo américain l’aurait aussi poussé à renoncer à une importante commande à l’export, alors que le groupe détient une filiale aux États-Unis… Enfin pour mémoire, 2019 avait aussi vu le carrossier abandonner son ambitieuse aventure Electron II, VUL électrique « maison » qui n’est pas parvenu à atteindre son seuil de rentabilité...
Rebond attendu pour le multi-spécialiste
Néanmoins, alors que le groupe compte 21 usines employant 1 600 salariés dans sept pays, c’est principalement son site de Laval qui est ralenti par ces déboires. Avec un chiffre d’affaires 2019 atteignant 276 M€ (contre 272 M€ en 2018) et un carnet de commande bien rempli – 54 000 véhicules transformés par an – cette procédure de sauvegarde devrait permettre à Gruau de surmonter ses difficultés. Fort de sa stratégie de multi-spécialiste – dans les secteurs des ambulances, la construction, de la distribution, de la sécurité, etc. – l’entreprise ne remet même pas en cause les objectifs de son sixième plan Projet 2022. Ainsi, après avoir fêté ses 130 ans, le carrossier a annoncé en novembre dernier son partenariat avec l’équipementier slovaque Voltia pour réhausser le VUL électrique Nissan e-NV200 et le distribuer dans huit pays ouest-européens… Un nouveau rebond est donc attendu.
*Pour surmonter un problème de trésorerie, cette procédure autorise l’entreprise à suspendre le paiement de ses dettes, alors qu’elle reste capable de les rembourser – contrairement à une cessation de paiement ou à un redressement judiciaire.
*Pour surmonter un problème de trésorerie, cette procédure autorise l’entreprise à suspendre le paiement de ses dettes, alors qu’elle reste capable de les rembourser – contrairement à une cessation de paiement ou à un redressement judiciaire.
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