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Gruau sort la tête de l’eau

Girault Nicolas
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Gruau vue du ciel

Le carrossier industriel lavallois quitte la procédure de sauvegarde demandée fin 2019. Malgré l’épisode Covid, l’entreprise familiale parvient à surmonter ses difficultés.

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« La période d'observation dont Gruau a bénéficié lui a permis de repenser son modèle économique, d'améliorer son agilité et de retrouver une bonne trésorerie, a déclaré Patrick Gruau président du groupe éponyme, dans le communiqué. « Gruau a prouvé sa capacité d'endurance dans un contexte de grande incertitude. » Son plan de sauvegarde a été accepté par le tribunal de Nantes le 30 décembre 2020. Il quitte ainsi le dispositif de protection juridique obtenu le 23 décembre 2019 pour affronter un revers inattendu.

Le carrossier explique aujourd’hui qu’il avait alors été victime de l’annulation d’une commande de navettes à 40 M€ au Royaume-Uni, ainsi que la chute brutale d’un engagement de commande constructeur. Alors que le carrossier industriel avait massivement investi dans une nouvelle ligne de peinture et dans la main-d’œuvre pour transformer le Renault Trafic SpaceClass, l’entrée en vigueur de la norme WLTP avait remis en cause les volumes prévus.

Atouts pour un rebond attendu

A l’époque, des sources internes à l’entreprise avaient aussi évoqué l’embargo américain vers un pays d’export et évalué le désengagement du constructeur à 30 M€. Toutefois, le partenariat avec l’équipementier slovaque Voltia (pour rehausser et distribuer le VUL électrique Nissan e-NV200 dans huit pays ouest-européens) et l’énergie déployée ces derniers mois pour proposer des solutions visant à surmonter l’épisode Covid-19 laissaient attendre un rebond de Gruau… Présent jusqu’aux USA et en Chine, celui-ci réalise néanmoins 80 % de son activité en France. Fournisseur majeur de véhicules pour les forces de l’ordre et les pompiers, il équipe aussi collectivités et entreprises de BTP. L’industriel s’active aussi sur des niches comme les véhicules funéraires et les food-trucks.

La procédure de sauvegarde aura néanmoins obligé le carrossier multispécialiste à fermer deux sites, à Corbeil-Essonnes (91) et à Barcelone (Espagne). Une centaine de salariés ont aussi été licenciés jusque sur le site de Laval, sur aujourd’hui un total de 1550 employés dans six pays. Son CA accuse une baisse de 22,9 %, atteignant 215 M€ l’année dernière contre 279 M€ en 2019. À souligner : l’industriel est parvenu à surmonter ses difficultés sans recourir au PGE, dispositif qui lui a été refusé en raison de la procédure de sauvegarde engagée.

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Girault Nicolas
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