Hayons élévateurs : du départemental à l’international
Hydroparts Assistance Moselle a été amené à traverser les frontières… en s’adaptant aux spécificités culturelles.
« Pour opérer en France, les véhicules belges et luxembourgeois équipés de hayon élévateur doivent respecter la réglementation française. Si chez nous, elle impose deux contrôles périodiques par an, un seul est obligatoire en Belgique et aucun au Luxembourg », explique Sabine Bezeman… Et les contrôles douaniers des véhicules concernés sont nombreux.
La situation limitrophe de sa zone de chalandise mosellane a donc naturellement poussé cette chef d’entreprise à se développer à l’étranger. Dépannage chez les Belges (10 % de son activité) et maintenance chez les Luxembourgeois (45 % de ses interventions). C’est au Luxembourg qu’elle a le plus progressé. « C’est un petit pays et il est très facile de s’y bâtir une réputation », précise la dirigeante d’Hydroparts Assistance 57 et Luxembourg. « Les gens y ont des moyens élevés et travaillent beaucoup à la confiance. Exigeants sur le chiffrage, par principe ils veulent régler les prestations plus chères qu’en France. » Mais très attaché à leur culture et à leur langue, il est impératif d’adopter leurs habitudes en commençant par les saluer d’un « Moien »* !
Tombée dans la marmite…
Initialement, Sabine Bezeman a lancé sa propre entreprise (avec un seul technicien) en octobre 2019 et devient la première femme à intégrer Hydroparts Assistance. Elle a toujours « baigné » dans le VI et le VUL : après un passage dans une entreprise allemande, cette fille d’un patron de transport express a poursuivi sa carrière dans les univers de la carrosserie industrielle et des ateliers intégrés. Elle n’a donc pas trop peiné à répondre aux besoins locaux… Et quatre mois après son lancement, elle a dû affréter un second véhicule-atelier. Dans cette région stratégique pour le transport européen, son développement est exponentiel. Elle devrait atteindre 550 000 € de CA en 2021 et s’apprête à lancer un quatrième atelier mobile (avec chacun un technicien), qui lui permettra de viser le million d’euros de CA en 2022.
*« Bonjour ».
Nicolas Girault