L'électrification d'un véhicule en rétrofit autorisée

Caroline Ridet
Tous les véhicules thermiques de plus de 5 ans ainsi que les 2 et 3 roues motorisés de plus de 3 ans, pourront faire l’objet d’une transformation électrique.
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Zepros en parlait déjà en janvier (Lire). On n'attendait plus que le "go". C'est fait avec la publication au JO ce 3 avril de l'arrêté du 13 mars définissant les conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique en France.

L’arrêté fixe le cadre juridique permettant aux professionnels de l’automobile habilités à réaliser l’opération d’adaptation du groupe propulseur, pour en modifier la source d’énergie, sans mettre en péril l’équilibre d’origine des composants du véhicule. Désormais, après un processus d’homologation conforme à l’arrêté, des fabricants vont pouvoir proposer des dispositifs de conversion des véhicules.

Étapes de la conversion vers des motorisations électriques à batterie ou à pile à combustible :

• Groupe motopropulseur électrique, freinage, certification des batteries (puissance, autonomie), poids maximal (dont sa répartition) du véhicule, composants électriques, hauteur de caisse, suspension, sont passés en revue tout en conservant les fonctions de sécurité active et passive conformément à l’origine du véhicule.

• Le texte prévoit également un bilan de l’application des prescriptions dans 24 mois pour étudier l’opportunité d’y introduire des modifications. Les installateurs habilités pour un ou plusieurs types de véhicules en lien avec le fabricant, devront vérifier que les conditions de transformation du véhicule sont compatibles avec les exigences en matière de sécurité conformément à son homologation ; de plus, ils s’assureront que le véhicule à transformer est en bon état mécanique.

Satisfecit pour la FNA qui a bataillée sur le dossier pour ouvrir de nouvelles voies de diversification aux artisans de l'auto qui pourront devenir installateurs pour l'un des onze fabricants développeurs de solutions. La fédération œuvre en parallèle pour l’intégration du rétrofit dans les dispositifs du bonus écologique et de prime à la conversion, histoire de démocratiser l'électrification des véhicules d'occasion.

« Cette solution permettra d’accélérer la migration du parc automobile et d’éviter la destruction massive et programmée de véhicules traditionnels en parfait état et pour lesquels les propriétaires conservent une valeur affective. C’est particulièrement vrai pour les véhicules anciens. Au terme de cette conversion, retrouver un usage compatible aux nécessités de notre environnement est une avancée majeure en plus des politiques incitatives d’achat des véhicules neufs », décrit Jérémy Cantin, président la branche maintenance-vente, chargé de l’électromobilité à la FNA.

Caroline Ridet
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