[Atlas] Portugal : Le business a repris mais n’a pas surperformé

Caroline Ridet
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Pour l’exercice 2020, les cent premiers distributeurs de pièces de rechange portugais classés au Top 100 du magazine professionnel Jornal das Oficinas ont facturé au cumul 938 M€, soit un repli de 4,7 % comparé à 2019.

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Alors que certains analystes anticipaient une chute de 15 %, l’année 2020 au cœur de la pandémie n’aura finalement pas été si ravageuse pour le business portugais de la pièce. Autres indicateurs encourageants : un bénéfice moyen à + 6 %, contre à peine sept entreprises du Top 100 affichant une perte, mais également des effectifs maintenus voire gonflés (+ 2 %). Les premières projections du bilan 2021 font entrevoir une croissance de 5 % comparé à 2020 et donc un retour au niveau d’avant-crise, et ce malgré les difficultés d’approvisionnement du fait des ruptures en tout genre. Pas la « remontada » constatée dans d’autres pays européens, mais pas non plus un terrain propice au rachat d’entreprises surendettées devenant des cibles de la restructuration pour les investisseurs stratégiques, comme le prévoyaient certains analystes l’an dernier.

Vers une nouvelle donne du marché ?

Les distributeurs portugais ont eux aussi réussi à maintenir leur activité, sans faillite ni défaut de paiement ! Cependant, des mouvements stratégiques réalisés sur cette période bousculée 2020-2021 commencent à dessiner un nouveau paysage de la distribution portugaise. Ainsi, quelques mois après avoir intégré AD Parts, Autozitania (n° 7 Portugais de la vente de pièces avec 35 M€ de CA en 2020) acquiert Bragalis (17e du classement Jornal das Oficinas avec 14 M€ de CA 2020). Une belle opération qui permet d’optimiser une logistique commune autour de douze plateformes. De quoi renforcer sur le marché ibérique le groupe espagnol AD Parts ! Autre Espagnol à étendre ses positions chez son voisin portugais : Aser Group (adhérent Nexus Automotive International) qui compte déjà six partenaires et en vise une douzaine à l’horizon 2024 pour un CA passant de 30 à 50 M€ sur ces deux années. La concentration du marché portugais ne se ferait-elle pas par l’intermédiaire des ITG espagnols ? À suivre.

Caroline Ridet

Article réalisé avec l'aide d'Ap Comunicaçao - Jornal das Oficinas

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