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<strong>Dossier Freinage</strong> – Plaquettes : en attendant 2020…
Publié le 21/04/2015
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2020 : c’est la date à laquelle l’ensemble des plaquettes de freins produites devront éliminer le cuivre de leur composition, entre autres métaux lourds déjà supprimés par les industriels du freinage. Les équipementiers ont déjà commencé à développer leurs gammes.
«Nous avons 10 références pour l’instant et nous allons remplacer chaque ancienne référence par notre produit sans cuivre, explique Romain Guérardelle, responsable produit freinage Bosch. Mais nous n’appliquerons pas de différence de tarif car cela ne répond pas à un choix de montée en gamme pour le client final.» Les normes environnementales sont bien les seules à encore faire bouger le marché de la plaquette de freins, plus flat que flat depuis plusieurs années. Delphi en a d'ailleurs tiré l'essentiel de sa croissance, à en croire son chef de produit freinage, Philippe Astier : «le développement de notre gamme de plaquettes sans cuivre nous a permis de réaliser une année positive sur le marché des plaquettes.»«En dehors de cela, le marché est stable, en légère décroissance, en termes de volumes, reconnaît Roland Mensa, directeur marketing de TRW. Mais ce n’est pas nouveau : les automobilistes français roulent moins et moins vite, donc ils freinent moins.» CQFD. En l’occurrence, le kilométrage annuel moyen du parc français s’élevait, au 31 janvier 2014, à 12 700 km… Pas de quoi réveiller la plaquette de sa torpeur. Emmanuel Romieu, responsable produits freinage VL pour Federal Mogul et ses marques Ferodo et Jurid, notamment, estime à 3% le recul des volumes 2014, à en juger par les chiffres de la FIEV au 4ème trimestre de l’année dernière. «Clairement, le marché n’est plus porteur, mais en valeur, il reste stable», explique-t-il.«Certes, le marché n’évolue plus en chiffre d’affaires et presque plus en technologie, mais sur le plan écologique et en ce qui concerne les vibrations et la résistance des plaquettes, il y a encore des évolutions», reconnaît Arnaud Pénot, responsable marketing de Bilstein Group, qui souligne également que le produit «n’est pas stratégique pour notre groupe, même si nous vendons des plaquettes en nombre pour les véhicules asiatiques avec notre marque Blue Print». Finalement, la meilleure solution pour croître reste la conquête de parts de marché en s'imposant peu à peu, comme le fait l'équipementier danois SBS, qui fournit la marque NK pour le marché physique et la marque Eurobrake pour le web.«C'est une stratégie que nous avons initiée en 2014 et nous montons en puissance ainsi, assure Arnaud Fournet, directeur général de la filiale France. Eurobrake ne représente que 3% de nos ventes, mais elle permet d'éviter que, pour un même produit, le professionnel de l'entretien ne se retrouve à faire face à un client qui lui met devant le nez un devis Oscaro.» Si l'on considère que le web fait partie des nouveaux clients de SBS, parmi d'autres sur le canal traditionnel et celui des centres auto et spécialistes, il n'y a rien d'étonnant à ce que le fournisseur scandinave ait vu ses volumes de plaquettes croître de 29% en 2014.Les autres articles de ce dossier :
- Disques : quand le ventilé tire le marché
- Ratio disques/plaquettes: en quête du 1 pour 2
- Étriers : le règne de l'échange standard
- Flexibles : à préconiser d’urgence !
- Kits et tambours : l'effet low-cost
- Liquide de freins : trop longtemps négligé
- Le capteur ABS en discrète croissance
- Les fournisseurs du marché du freinage 2015
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