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Plateforme PR : Renault passe la seconde

Muriel Blancheton
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C’est donc au tour de la marque au losange d’industrialiser sa logistique. Une réflexion entamée il y a deux ans. Au programme : 150 plateformes d’ici 2022 sur tout le territoire. Le tout sans coupe franche chez les concessionnaires, qui garderont leur territoire et la main sur leur business PR. Car si Renault veut concentrer ses stocks sur des surfaces plus grandes et gonfler son taux de service, il joue les synergies avec ses 400 magasins de pièces. Le but : livrer en 1h30 en moyenne et jusqu’à deux fois par jour les clients.
20 000 références et 25 000 pneus en stockPremier « sur le coup », le groupe Bodemer* : le distributeur a fermé ses deux anciens magasins de Saint-Brieuc (22) et Vannes (56) et investi 4,8 M€ dans un site logistique flambant neuf à Saint-Caradec (22). À l’intérieur, 8 000 m² de surface, 20 000 références en Renault, Motrio, pièces de vitrage et carrosserie (contre 7 000 références dans un magasin PR Renault), et 25 000 pneumatiques. Viendront s’ajouter les pièces Nissan. Le tout alimente 600 clients situés principalement dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor, mais la plateforme pourrait à terme desservir les quatre départements bretons sur lesquels Bodemer est présent. Reste à voir si les pièces d’équipementiers, toujours livrées par le réseau de neuf plateformes Exadis (Groupe Laurent) et dont Renault est actionnaire à hauteur de 35%, pourraient prendre plus de poids et de volumes dans les racks des 150 plateformes annoncées. Reste à voir également si Renault envisage d’investir ses fonds propres dans certaines d’entre elles, à l’instar de PSA Aftermarket, propriétaire de douze plaques sur le territoire.
Muriel Blancheton
*Trente-deux concessions bretonnes et normandes Renault, Dacia et Nissan, 192 agents et 55 réparateurs Motrio.
Muriel Blancheton
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