Comment apprendre à parler VE

Qu’ils soient chef d’entreprise, responsable commercial, mécanicien ou carrossier, l’objectif est de laisser tomber les préjugés sur le véhicule électrique et de repartir avec un autre logiciel mental et quelques conseils, sur les aides publiques notamment. Si le mode d’animation de cette formation fait l’unanimité pour elle, qu’en est-il au sortir de cette journée ? Pour Yannick, responsable commercial, l’objectif est atteint : « j’ai trouvé des arguments pour répondre aux questions et aux besoins des clients », explique-t-il, sans néanmoins écarter la solution thermique. Tout comme Mathieu, artisan, pour qui il n’y a pas d’exclusivité : quelques jours après, il partait en stage avec son équipe sur le thème du moteur à l’éthanol, soucieux d’offrir à ses clients la palette la plus large d’alternatives. Philippe, partiellement actif dans un garage spécialiste de Porsche, reste quant à lui sceptique : « Le VE comme solution à la mobilité urbaine, sans doute, mais pas au-delà », dit-il en substance, en soulignant l’impact écologique bien mal évalué de véhicules qui flirtent ou dépassent allègrement les deux tonnes en raison des batteries, et bourrés d’électronique difficile à recycler. Sans parler bien sûr de la production d’énergie qui sera nécessaire à un parc tout électrique. Se placer du côté du consommateur comme postule Sébastien Wasser, patron de Gest’Europe – démonstration à l’appui d’un rechargement sur son propre gros SUV électrique –, l’accompagner dans ses choix, suffit-il à concilier la mobilité automobile et l’impératif écologique ? La question reste ouverte.