Inflation : cibler les coûts
En parallèle de l’indispensable volet "commerce", certaines têtes de réseau travaillent aussi à limiter au maximum l’inflation des coûts fixes chez les adhérents.
« Depuis la crise sanitaire, nous avons fait attention à ne pas augmenter les cotisations, et l’on surveille de près aussi les tarifs de nos partenaires, explique Jérôme Magloire, concept manager BCS. Nous permettons aussi à nos adhérents de disposer d’audits gratuits afin d’optimiser leurs charges, comme les taxes locales, et, plus récemment, nous nous adossons à un partenaire pour l’optimisation de l’assurance professionnelle des membres BCS, de la gestion de la prévoyance et du patrimoine, tant du chef d’entreprise que de ses employés. »
Optimisation
L’optimisation de la gestion d’entreprise est actuellement un cheval de bataille chez Alliance Automotive Group (AAG). « Avec la quarantaine de services différents disponibles depuis la plateforme du back-office Optimo, où les membres des réseaux peuvent retrouver des produits et services aux tarifs négociés (taxe foncière, véhicules de courtoisie, vêtements de travail, etc.), les coûts de fonctionnement du garage peuvent être réduits jusqu’à 20 % », déclare Vincent Congnet, directeur des réseaux VL chez AAG ! Et c’est dans cette optique que le groupement de distribution a récemment conclu un nouvel accord avec France Toner, fournisseur de cartouches d’encre pour imprimante. À la clé : des économies de 50 et 75 % sur ce poste de dépense !
Face à la flambée des coûts de l’énergie, Autodistribution a pris le problème à bras-le-corps en nouant un partenariat avec un courtier en énergie. « Au regard de la hausse vertigineuse des coûts de l’énergie, l’idée à travers ce partenariat n’est pas de faire gagner de l’argent à l’adhérent mais à tout le moins de lui éviter une facture multipliée par quatre », précise Fabien Guimard, directeur des réseaux VL chez Autodistribution.
Revaloriser la main-d’oeuvre
Autre levier – déjà déployé depuis la période de crise sanitaire – aujourd’hui utilisé à plein par AAG pour aider ses adhérents réparateurs : les plans d’aide à la gestion de l’entreprise via des prestataires spécialisés pour revoir les business plans en intégrant l’inflation. Car celle-ci ne peut être intégralement absorbée par le réparateur. « Dès lors qu’il sait l’expliquer à ses clients, il n’y a pas de raison que le professionnel ne répercute pas l’inflation en augmentant de 4 à 5 % son taux de main-d’œuvre. C’est totalement légitime au regard du contexte actuel », considère Vinent Congnet. Une hausse il est vrai autrement plus discrète que celles à répétitions observées sur certaines familles de produits… Mais que les MRA redoutent toujours d’opérer !