Réparation VE/VH : le retour de l’électricien spécialiste automobile ?

Romain Thirion
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Conférence CESVI France sur le Salon des professionnels de la Carrosserie et de l'après-vente 2023 à Bordeaux

L’âge des véhicules hybrides et électriques croissant, leur réparation au stade le plus poussé – l’intervention sous tension – va se démocratiser dans les garages indépendants. 

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Les ateliers vont devoir former des collaborateurs pour cela. Des acteurs majeurs de la formation tels que Daf Conseil et CESVI France disposent d’ailleurs d’un agrément ministériel depuis janvier 2023 pour la délivrance de l’habilitation B2TL. Laquelle permet d'intervenir directement sur les packs de batteries haute tension.

« Nous sommes passés par une année d’audit de la part du Ministère de l’Industrie pour pouvoir dispenser la formation », explique Christophe Petrynka, directeur de CESVI France. Avec des sessions de trois jours au lieu de deux pour l’habilitation B2VL-BCL, dédiée à la mise en sécurité des VE/VH et aux travaux "au voisinage" de type dépose de la batterie, mais pas sur la batterie-même.

Un métier d’avenir

L’habilitation B2TL permet l’intervention sous tension et la réparation comme le remplacement de composants de la batterie. De la préparation des travaux à la fermeture du carter de batterie jusqu’aux éléments de protection et à l’avis de fin de travail, seul le technicien habilité B2TL peut œuvrer. « La spécialité d’ESA – électricien spécialiste automobile – pourrait ainsi revenir au cœur de l’atelier via cette habilitation », reconnaît Eric Blaizeau, expert technique en charge du pôle mécanique et électronique chez CESVI France.

Un véritable métier qui fait encore l’objet d’un CQP délivré notamment par l’Anfa. Et qui disposait même, naguère, de sa propre organisation professionnelle, la FFESA, devenue le GNESA intégré en 2016 au sein de la FNA. « Les VE et VH ensemble représentaient 13 % des parts de marché VN en décembre 2021 », rappelle Eric Blaizeau. Un chiffre qui a encore augmenté depuis et qui, par conséquent, complexifie encore davantage les problématiques RH des réparateurs. Car il s’agira demain de collaborateurs qui s’y consacreront à temps plein.

Romain Thirion
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