Services de l'auto, la voie de garage est devenue royale
Validée ! La branche des services de l'auto séduit les jeunes, de plus en plus nombreux chaque année à demander une formation autour de ses métiers. 2021 n'a pas dérogé avec une poussée de 4,5% des enregistrements (3000 personnes supplémentaires vs 2020), soit 68 000 jeunes environ qui se répartissent dans la maintenance VP (52%), la carrosserie (22%), la maintenance VI (6,8 %) et la moto (5,3 %). Preuve que la voie menant directement au garage s'est imposée en voie d'excellence.
Immédiatement, un constat s'impose dans cette photographie avec la progression fulgurante de l’alternance dans le choix de la formation (+9,3% encore en 2021). Une augmentation continue depuis sept ans, jusqu'à représenter 54,5% des choix ! Ainsi, sur les 37 000 jeunes alternants, 34 371 sont en contrat d’apprentissage - c'est tout de même 12 500 de plus qu'à la rentrée 2016 - et 2580 sont en contrat de professionnalisation. Les effectifs en apprentissage progressent de 8,5 %, ceux en contrat de professionnalisation de 21 %, alors que ceux en lycée régressent de - 0,7 %.
Le Bac Pro concentre plus de la moitié des effectifs
- La rentrée 2021 a vu s’instaurer une classe de seconde Maintenance des Véhicules au sein des Bac Pro Maintenance des Véhicules (option A Véhicules Particuliers, option B Véhicules de Transport Routier et option C Motocycles) commune aux 3 options ainsi qu’avec les formations de Maintenance des Matériels, et ce, uniquement sur le public formé en voie scolaire. Cette classe, plus générale, regroupe 7 361 jeunes (11 % des formés). Ces jeunes devront choisir lors de leur passage en 1ère la spécialisation qu’ils souhaitent.
- Ce sont donc autant de jeunes qui n’apparaissent plus au sein des filières Maintenance VP, VI et Moto. Le bac professionnel rassemble plus de la moitié des jeunes en formation (51,7 %). Les effectifs inscrits en BTS continuent de progresser et représentent, à cette rentrée, 7,5 % des formés.
Féminisation des formations
- Avec près de 2 800 femmes en formation (soit 4,1 % des effectifs), elles rejoignent de plus en plus les secteurs de la branche avec une appétence pour les filières de la vente (16 % des effectifs) et de l’enseignement de la conduite (38 %). Seul 2 à 6 % d’entre elles s’oriente vers les filières de formations techniques.
- L'étude de l'Anfa confirme une fois de plus que l’alternance tient un rôle clé en matière d’insertion professionnelle. 64 % des apprentis formés dans les domaines spécifiques de la branche sont en emploi 6 mois après la fin de leur formation. « Près d’un apprenti sur deux en emploi l’est dans son entreprise formatrice », souligne Philippe Le Gall., le responsable projets de l’Observatoire des métiers des services de l’automobile. Ce taux a perdu 4 points en 2020, le contexte sanitaire n'étant pas favorable à l'insertion sur le marché du travail. En parallèle, le taux de poursuite d'études a lui nettement progressé (+ 6 points). Par ailleurs, plus le niveau de formation augmente, plus les jeunes ont des chances de s'insérer professionnellement. Ainsi, 48 % des jeunes issus de CAP, 69 % des jeunes issus de bac professionnel et 79 % des jeunes issus de BTS ont trouvé un emploi. Les lycéens, quant à eux, bénéficient de taux d'insertion inférieurs à ceux observés en apprentissage. Ainsi, sur 100 jeunes formés à la Maintenance VP en lycée, 38 ont trouvé un emploi. Ce taux est lui aussi en recul en 2020 (- 6 points).
- À la rentrée 2021, plus de 20 500 nouveaux contrats en alternance ont été signés, soit une progression de 12 % par rapport à l’année précédente. Les nouveaux signataires commencent principalement par préparer un CAP (ce diplôme représente 43 % des signatures de contrats d’alternance à la rentrée 2021), et une majorité d’entre eux poursuivront leur formation vers un diplôme ou une certification de branche.
- La progression la plus significative observée à la rentrée 2021 concerne les signatures de contrats d’alternance visant la préparation d’une certification de la branche des services de l’automobile. Les certificats de qualification professionnelle ainsi que les titres de branche à finalité professionnelle enregistrent en effet une progression de 22 %, et représentent ainsi près de 19 % des signatures de contrats.