Tachygraphes 3.0 : les carrossiers industriels gagnent du temps

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À quelques jours de l’échéance du 15 juin, les carrossiers industriels de la FFC ont obtenu l’accord des pouvoirs publics pour que les PL neufs équipés de tachygraphes d’ancienne génération, reçoivent une immatriculation provisoire WW, même s’ils sont « non terminés ». En effet, à partir de cette date, la réglementation européenne impose de commercialiser uniquement des VI dotés d’appareils intelligents et communicants. Cette dérogation leur évite de s’encombrer de stocks de véhicules impossibles à commercialiser sans rétrofit et nouvelle homologation… Avec énormes surcoûts et retards de livraison à la clef, sans oublier l’impact sur les clients finaux.Les Français n’étaient pas seuls à être menacés. Leurs homologues belges ont aussi obtenu l’autorisation d’immatriculer des poids lourds « inachevés », pour contourner l’échéance. Même retard à l’allumage en Allemagne où certains ne sont pas prêts pour à exploiter le tachy 3.0. Le syndicat VDA (Union de l’industrie automobile) a négocié un moratoire d’un an sur la collecte de ses données…

Pourtant, certains constructeurs brocardaient les carrossiers français pour la rallonge de leurs temps de livraison. Car, entre l’inflation croissante de la réglementation et l’insuffisance de leurs moyens administratifs, la présentation d’un devis leur prend parfois plus d’un mois et la livraison varie de de 50 à 150 jours… voire un an pour certains types de carrosseries, comme les malaxeurs à béton. Si depuis plusieurs mois les constructeurs produisent des véhicules conformes à la future législation, nombre de carrossiers étaient menacés par leurs importants stocks de véhicules plus anciens. L’immatriculation WW leur laisse un maximum de six mois pour les écouler. Reste à savoir si ces PL devront être rétrofités et qui paiera la note, entre les constructeurs et les carrossiers ?