Thermique : chronique d'une mort programmée

Muriel Blancheton
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En 2040, la vente des véhicules à carburant fossile (essence, diesel et gaz naturel) sera interdite en France, selon un amendement déposé dans le cadre du projet de loi d'orientation des mobilités. Cet objectif s’intercale entre l’engagement des constructeurs à ne plus vendre de véhicules 100 % diesel et essence dès 2030 et la décarbonation complète du secteur des transports terrestres d'ici à 2050. Tout se passera par étape avec la montée en puissance des véhicules à très faibles émissions à échéance 2030, puis la fin de la vente de VP et de VUL à énergie fossile d'ici à 2040.Sauf que ce transfert suppose la suppression de 70 000 emplois en France d'ici 2030 et 340 000 d'ici 2040, dénonce FO Métaux, qui lance même un « appel au retour de la raison dans une course idéologique et à marche forcée vers le tout-électrique qui ne nécessite plus que 60 % de la main-d’œuvre actuelle. » L’impact social a déjà commencé, selon le syndicat : PSA supprime l'équipe de nuit dans ses usines de Mulhouse et de Poissy, soit 14 000 emplois sur la sellette. « La voiture zéro émission n'existe pas. La production d'énergie supplémentaire pour la recharge des batteries est insuffisante en France. Les problèmes de pollution et de recyclage des batteries sont autant de défis à relever. Idem pour l'extraction du lithium », égrène le syndicat qui souligne « des objectifs fixés comme des totems électoralistes. Il faut privilégier une approche réfléchie, sans exclure des solutions parfois imparfaites. » Et sans compter avec la baisse drastique d’activité dans les ateliers !
Muriel Blancheton
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