Formation – emploi : le secteur VI toujours en tension

Jérémie Morvan
Image
Jeune_atelier PL

Le commerce et la réparation des véhicules industriels (VI) connaissent eux aussi une hausse du nombre de jeunes en formation. Avec 5 628 jeunes inscrits à la rentrée 2023-2024, les effectifs enregistrent une hausse de 4 % par rapport à la rentrée précédente. A l’instar des formations aux métiers du VP, l’alternance est le mode de formation privilégié car choisi par 58 % des jeunes entrant en formation.

Partager sur

Derrière ces tendances positives, le secteur doit toutefois relever plusieurs défis d’ampleur, où la technicité croissante des matériels n’est peut-être pas la plus importante... En 2022, le secteur du VI comptabilisait 2 767 établissements employant 28 036 salariés (+0,4 %). Une stabilité des effectifs à laquelle s’ajoute une stabilité de l’emploi, encore supérieure à la moyenne de la branche, avec 95,8 % de CDI (contre 93,4 % en moyenne dans la branche) et avec un taux d’insertion professionnelle lui aussi élevé (78 %). L’insertion professionnelle des jeunes formés aux métiers de la maintenance des véhicules de transport routier (VTR) est en progression, pour les lycéens (+10 points entre 2020 et 2022) comme pour les apprentis (+11 points entre 2019 et 2022). Il s’agit d’ailleurs de la filière de formation technique en apprentissage qui offre les meilleures chances d’insertion.

Vous avez dit paradoxe ?

Pourtant, le secteur peine toujours à recruter. Entre une pyramide des âges défavorable (15 % des salariés du secteur ont plus de 55 ans) et le manque d’attractivité de ses métiers auprès des jeunes... C’est notamment le cas dans les métiers de la maintenance, pour lesquels les campagnes de communication menées par l’ensemble des acteurs – constructeurs, réseaux indépendants (lesquels initient également des partenariats avec des lycées techniques) et organisations professionnelles – témoignent de l’urgence de la situation. Selon une enquête réalisée par l’ANFA en 2023, 40 % des offres d’emploi n’ont pas été satisfaites en 2022. Soit un peu plus de 700 postes non pourvus sur un total de 1 763 besoins en recrutement !

Face à un parc vieillissant, en demande d’entretien, les entreprises de maintenance peinent à se développer : 75 % des embauches concernent en effet le remplacement d’un collaborateur parti à la retraite ou ayant démissionné…

A lire également : « Formation - insertion : partenaires mobilité cherchent jeunes diplômés »

Jérémie Morvan
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire