Réseau après-Vente Arval: et si le loueur se contentait de 1300 centres agréés?

Jean-Marc Pierret
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Parmi son réseau agréé, Arval France veut anoblir 1 300 professionnels de l'entretien-réparation et de la réparation-collision en Arval Centers et Arval Premium Centers. Une opportunité à probablement saisir : si nos calculs sont bons, ils pourraient bien demain concentrer l'essentiel des besoins après-vente du loueur...

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À en croire le GiPA, il faut compter en moyenne environ 1,2 entrée-atelier par véhicule roulant (VP et VUL compris) et par an. Cela suppose qu'il y aura plus ou moins 480 000 entrées-atelier par an suscitées par les 400 000 voitures qu'Arval France prévoit d'avoir en parc en 2025. Ce qui reviendra à une moyenne de 370 ordres de réparation (O.R.) par an pour chacun des 1 300 Arval Centers et Arval Premium Centers ambitionnés par le loueur d'ici 2025 (voir « Arval France déploie un réseau après-vente à 3 niveaux »).

Sur le papier, cela semble faire beaucoup. Mais en fait, pas tant que ça une fois que l'on a rapproché ce chiffre au nombre d'O.R. que génèrent les professionnels qu'Arval est susceptible d'agréer. Un MRA réalise environ 30 entrées-atelier par semaine, soit environ 1 400 par an. Un RA2 en reçoit 60 par semaine (±2 800/an) et un RA1, 95 (±4 400/an). Quant aux centres auto (163/semaine pour ±7 500/an), réparateurs rapides (76/semaine pour ±3 500/an) et autres pneumaticiens (84/semaine pour ±3 700/an), ils affichent aussi une très honnête capacité d'absorption du potentiel Arval.

Potentiels absorbables

On le voit : quelle que soit l'hétérogénéité du réseau ambitionné, ces 370 entrées-atelier en moyenne sont absorbables par tout type de professionnel de l'entretien-réparation mécanique. Même pour un MRA qui affiche le plus petit volume d'entrées-ateliers, cela revient à dédier 8 places à Arval sur les 30 hebdomadaires de son atelier...

Côté réparation-collision, environ 17,5 % des véhicules roulants enregistrent un sinistre chaque année. Sur la base toujours des 400 000 véhicules loués par Arval en 2025, le potentiel chocs et vitrage affichera donc 70 000 entrées-atelier/an. Et là encore, c'est un maximum puisqu'il s'agira toujours de véhicules récents, bien entretenus, surveillés par les gestionnaires de parc et bardés d'aides à la conduite.

Même en imaginant que ces 70 000 prestations de carrosserie se concentrent sur les seuls 300 Arval Premium Centers susceptibles de traiter les sinistres auto, cela revient à ±234 ordres de réparation par centre et par an. Rien d'insurmontable, là encore, pour des carrossiers de tous poils, surtout s'ils sont brillamment équipés en "smart repair", ce qu'Arval bien entendu attend de ses centres carrossiers...

Saisir l'opportunité

Cela signifie-t-il qu'il n'y aura que 1 300 centres d'entretien réparation agréés Arval en 2025 ? Probablement pas, puisque quelque 1 300 centres représentent une couverture d'environ 60 % du territoire français. Mais cela montre aussi qu'en toute logique, Arval aura la possibilité -et probablement la volonté- de favoriser au maximum la concentration des prestations vers ces centres. Toujours pour la même raison : le volume suscite des négociations à l'avantage de l'apporteur d'affaires.

La morale de ces calculs ? Dans le doute, les centres actuellement agréés par Arval ont tout intérêt à surveiller leurs boites mail dans lesquelles le loueur envoie actuellement les dossiers de candidature à ceux qu'il a identifié comme dignes de postuler au statut d'Arval Center. Et à les remplir...

Jean-Marc Pierret
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