Livrer la nuit ou dans l’urgence, talent majeur de TCS

Née dans le transport de courrier interne de banque, de préférence de nuit ou dans l’urgence, l’entreprise de messagerie bordelaise TCS, créée en 1972, s’est peu à peu diversifiée au fil de son histoire. Et voilà qu’aujourd’hui, la société fondée par Jean Clavel et dirigée depuis quelques années par son successeur, Daniel Desage, s’attaque à la livraison de pièces détachées automobiles à travers une offre en bonne et due forme, dans la limite de formats réduits et d’un maximum de 30 kg.

La parade aux manquements du “20/80”

Clairement, donc, cette solution répond aux besoins des garages ou, plus précisément, aux exigences des distributeurs et plateformes régionales auxquels il manque LA ou LES pièces dont ont besoin urgemment leurs clients réparateurs. Une solution qui bénéficie à plein de l’expérience de collaboration de TCS avec Autodistribution. Parce qu’avec 40 000 références en stock, en moyenne, les grossistes sont loin de disposer du million de références distribuées par le groupement. La majeure partie de leur stock est constitué du fameux “20/80” auxquels les besoins des réparateurs dérogent assez régulièrement, le parc roulant ni même les pannes n’étant toujours fidèles au principe de Pareto.Depuis un an, donc, le groupement fait appel au service “dépannage” de la PME girondine. 67 de ses plateformes régionales sont livrées quotidiennement par TCS, avec une moyenne de cinq colis par jour. Lesdites plateformes ou les quelque 500 distributeurs livrés par TCS peuvent ensuite délivrer la pièce tant attendue, dès la première heure, à leurs clients garagistes ou carrossiers. Mais la formule n’est pas destinée qu’à Autodistribution, même si le service qu’achète le groupement –de 20 à 30% plus cher qu’une messagerie standard– a été paramétré en fonction de ses besoins.

99% de taux de service !

Plus généralement, ce service “dépannage” est destiné aux plateformes, grossistes, dépôts secondaires, concessions et garages. TCS propose aux acteurs de la distribution de pièces de rechange des livraisons quotidiennes et très régulières, véritable force de TCS pour qui la ponctualité est une exigence avec un grand E. Ainsi, les fourgons de TCS peuvent, à 19h ou 21h, venir ramasser la pièce exigée par le réparateur dans l’entrepôt du réseau qui la détient, et la livrer le lendemain avant 8h, en sas, au point de service auquel le réparateur a passé commande. Les pièces que le distributeur veut renvoyer à la plateforme peuvent être récupérées par le même fourgon.Concrètement, TCS ramasse les colis sur le site de préparation des commandes du groupement, en emballages carton ou plastique adapté, et les achemine dans la plateforme de regroupement TCS la plus proche. Là, ils sont immédiatement scannés et comparés au bon de commande informatisé du client pour identifier les écarts éventuels, puis sont dispatchés pour prendre au plus vite le réseau national de transport de nuit de TCS, qui couvre la France entière.Les colis peuvent ensuite passer d’un fourgon à un autre en fonction des destinations finales de chacun, les chauffeurs-livreurs de TCS ne suivant pas le plan “en marguerite” classique des spécialistes de la livraison express, mais finissent toujours au bon endroit au bon moment. « Notre valeur ajoutée, c’est la régularité : nous sommes toujours au même endroit à la même heure, affirme François-Xavier Allilaire, directeur commercial de TCS. Notre expérience et notre exigence nous permet d’assurer de 98,5 à 99% de taux de service. »

Traçabilité exigée

L’autre force de TCS, c’est la traçabilité de ses livraisons et sa qualité de reporting. L’entreprise délivre un rapport d’exploitation quotidien au client dès l’ouverture de son service client. Les chauffeurs-livreurs, armés d’un ordinateur de poche PDA Motorola MC75 avec lecteur optique, appareil photo et module GPS, enregistrent chacune de leurs actions. Une fois scannés les codes-barres des colis pris en charge à chaque étape du parcours, l’appareil transmet en temps réel l’information aux serveurs de TCS, puis le système délivre la preuve de livraison au client sous 15 minutes sur le site web de TCS.Si la livraison de pièces de rechange est encore un tout petit business pour TCS, avec moins de 1% de son chiffre d’affaires, lequel s’élève entre 90 et 95 millions d’euros, celui-ci ne demande qu’à croître. Mais TCS ne se fixe pas d’objectif précis dans le secteur. « Nous cherchons à nouer des relations de travail équilibrées », explique Daniel Desage. Une relation de partenariat plus que de simple sous-traitance, en somme : du gagnant-gagnant, et non du corvéable à merci. Logique, car TCS fait de gros efforts pour s’adapter aux besoins de son client, et le service rendu peut être si modulable et si particulier que l’entreprise ne s’appuie sur aucun Transport management system (TMS). « Seul le cerveau humain nous permet de concevoir nos tournées », insiste François-Xavier Allilaire.Autodistribution, en tout cas, s’en satisfait pleinement. « Cela fait un an que nous collaborons avec TCS et l’entreprise nous a montré beaucoup de qualités que les autres expressistes n’ont pas, assure Laurent Gontharet, directeur de la supply chain du groupement. Depuis, aucun retour négatif ne m’est remonté du terrain, et pourtant nos 500 points de vente sont livrés tous les jours. » Une reconnaissance partagée par TCS : « nous aimons travailler avec les leaders de leurs marchés car leur position les oblige à se démarquer et ils aiment avoir la vue haute, reconnaît Daniel Desage. Ils ne cherchent pas le prix mais la valeur ajoutée ». Et dans ce domaine, TCS en connaît un rayon : il est d’ailleurs le seul acteur d’envergure nationale en matière de livraison de nuit et de dépôt avant 8h.