Pièces et réparation : ralentissement confirmé au 1er trimestre
Dans le cadre de son dernier Club de la Distribution Automobile (CDA), qui s’est tenu à Paris le 6 juin dernier, la Feda a dévoilé son baromètre d’activité pour la profession de l’institut de sondage I+C . Il note ainsi un joli rebond dans le secteur du commerce de gros, avec une hausse d’activité de 2 % sur le premier trimestre 2019 par rapport au premier trimestre 2018 ainsi qu’une tendance annuelle positive (+1,5 % sur 12 mois glissants). Pour mémoire il était de 1 % seulement trois mois plus tôt.
De même, l’approvisionnement de l’industrie et de pièces détachées automobiles affiche, dans son ensemble, une hausse de 2,5 % de son chiffre d’affaires sur le T1 2019 par rapport à la même période en 2018, ainsi qu’une tendance annuelle elle aussi positive et atteignant +2 %.
Las, la pièce auto, une fois isolée de l'ensemble, n'est pas logée à la même enseigne. Dans ce secteur du commerce de gros, la fourniture de pièces automobiles s’avère même la seule famille à afficher une évolution d’activité en-dessous de la moyenne du secteur…
Et les professionnels sondés à l’occasion de ce baromètre de souligner une baisse des marges concomitante à une hausse des coûts logistiques, le cours du baril étant reparti à la hausse.
Ditribution VL : tous les segments de marché sont touchés
Les chiffres du baromètre concernant la distribution soulignent un repli généralisé de l’activité. Au global, le premier trimestre accuse un repli de 3 % par rapport au premier trimestre 2018. Un recul à relativiser toutefois : il se compare à un début d'année 2018 particulièrement soutenu.
Si le secteur de la peinture-carrosserie limite la casse avec -1 %, pièces techniques (qui représentent en moyenne 50 % de l’activité d’un distributeur) et pièces de grandes ventes (20 % de l’activité), chutent respectivement de 3,5 % et 4 %. Et ce après un dernier trimestre 2018 lui aussi marqué par une évolution négative : -2 % pour les pièces techniques et -4 % pour les PGV… Les prestations atelier reculent quant à elles de 2 % sur ce T1 2019 comparativement au T1 2018.
Réjouissante distribution PL
En revanche, le baromètre pour le segment du PL est autrement plus réjouissant. L’activité reste en effet solide, avec une croissance 3,5 % par rapport au T1 2018 et une tendance à +4,5 % !
Dans le détail, la vente de pièces de rechange PL a augmenté de 2,5 % sur le premier trimestre, et les ateliers sont toujours remplis avec des prestations en croissance de 5,5 % par rapport à la même période un an plus tôt. Les tendances sur 4 trimestres glissants restent de ce fait toujours bien orientées pour ces deux items avec respectivement +3,5 % et +5,9 % pour la vente de pièces et les prestations à l’atelier.
Reste que les pros du secteur s'attendent à un fléchissement, lié notamment au renouvellement du parc VN à marche forcée par les nouvelles normes et au développement des contrats d'entretien constructeur. Mais ce qui est pris n'est plus à prendre...
Réparateurs VL : calme désespérément plat
En aval de la filière, les professionnels de l’entretien-réparation sont peu ou prou logés à la même enseigne. Et s’ils repassent en positif en matière de chiffre d’affaires pour l’entretien courant auto, après un dernier bimestre de l’année à -1,5 %, une atonie du marché prévaut : le premier bimestre (janvier-février) s’est péniblement conclu sur un +1 % par rapport au même bimestre douze mois plus tôt et le deuxième bimestre 2019 affiche un très timide +0,5 % par rapport aux mois de mars-avril 2018…
Et si la fin d’année s’est révélée difficile pour tous les professionnels, I+C constate cependant que, sur le deuxième bimestre 2019, les réparateurs dits traditionnels (réparateurs agréés et MRA) semblent avoir mieux tiré leur épingle du jeu que les centres auto, réparateurs rapides et autres pneumaticiens. En effet, tandis que les premiers voient leur CA en entretien courant évoluer positivement -même légèrement- à +1 %, les seconds accusent -1 %.
Cette morosité s’applique d’ailleurs à toutes les prestations, qu’elles concernent un panier de produits dit techniques ou de grandes ventes. Dans le premier cas, le recul est de 1,5 % sur le deuxième bimestre 2019 par rapport à mars-avril 2018, et la tendance sur 4 trimestres glissants est à -2 % ! Dans le second cas, pour les pièces de grandes ventes, le recul est certes moins prononcé avec -0,5 %, mais la tendance sur un an n’est pas glorieuse non plus, avec un CA en recul de -1,6 %...