A+ Glass continue de croître
Sur un marché du remplacement et de la réparation de vitrage évalué à environ 900 millions d’euros qui attire toujours plus de convoitise de la part d’acteurs étrangers au métier à la base -le lancement de Point S Glass cet été n’en étant que l’une des dernières preuves- A+ Glass continue de grandir, malgré ses plus de 25 ans d’âge, célébrés en 2017. En effet, avec 102 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, l’enseigne a enregistré une croissance de 4%.
Aujourd’hui fort de 531 centres, dont près de 50 dirigés par des femmes, avec une quarantaine d’ouvertures cette année pour 13 centres ayant quitté le réseau, seulement, A+ Glass emploie 1 625 collaborateurs dont l’âge moyen ne dépasse pas 35 ans, compte quelque 2 072 véhicules de prêt et dispose d’environ 500 ateliers mobiles.
L’atelier n’est plus majoritaire
Doté d’une capacité de projection remarquable, le réseau peut désormais se targuer d’être tout aussi capable d’intervenir au domicile du client ou sur son lieu de travail, puisque ce sont respectivement 25% et 28% des rendez-vous qui se déroulent à ces endroits. Ce qui signifie que 47% des prestations sont aujourd’hui effectuées directement dans les ateliers A+ Glass.
En 2019, l’enseigne créée par Pierre Perez et dirigée par ses deux filles, Marie-Pierre Tanugi de Jongh et Nelly Perez, a mis le paquet sur la restructuration de ses services digitaux. En effet, le site web d’A+ Glass permet désormais la prise de rendez-vous en ligne, les dossiers peuvent être entièrement digitalisés, ce qui facilite la transmission d’informations avec les assureurs, et un extranet a été mis en place pour les collaborateurs du réseau.
A+ Glass toujours férocement indépendant
Attentif à maintenir le niveau de compétences et de technicité de ses adhérents et de leurs salariés, A+ Glass entend ainsi défendre le métier du remplacement et de la réparation de vitrage, assurer la pérennité du savoir-faire dans ses centres et reste attaché à son indépendance, quand bien même les rumeurs de rachat ont pu aller bon train au cours des dernières années. Après tout, France Pare-Brise a bien été repris par Saint-Gobain, principal fournisseur de vitrages du marché, et Mondial Pare-Brise avalé par Parts Holding Europe (PHE), maison-mère d’Autodistribution…
«C’est lorsqu’un métier se dévalorise que d’autres acteurs font leur entrée, affirme Pierre Perez, avec la franchise et le côté taquin qu’on lui connaît. Or, il faut des années pour bien apprendre à maîtriser son métier : celui qui veut tout faire s’expose aussi à n’être bon à rien. » Un petit tacle glissé que les personnes concernées prendront au sérieux ou non, mais qui ne s’adresse pas forcément au déjà cité Point S. En effet, l’enseigne dirigée par Christophe Rollet n’a pas choisi la voie des agréments d’assurance, contrairement à A+ Glass. Aussi, le risque de cannibalisation est faible…
D’autant que la cohabitation entre les deux enseignes existe déjà ! «Nous avons 22 centres Point S qui adhèrent au réseau A+ Glass et un seul d’entre eux a, pour l’instant, émis la volonté de changer de panneau pour son activité vitrage, affirme Marie-Pierre Tanugi de Jongh. Les autres centres ont obtenu de Point S l’accord pour continuer de travailler cette activité avec le panneau A+ Glass car ils ont déjà des conventions avec des compagnies ou mutuelles d’assurance.»