Le CNPA alerte sur un contrôle technique poreux
Le 6 décembre 2019, le CNPA a adressé un courrier à l’attention du Premier ministre Édouard Philippe. Il y détaille des pistes possibles pour lutter contre le comportement de report, voire d’évitement, du contrôle technique. Voici les propositions :
- Mise en place l’automatisation des relances des véhicules dont le contrôle technique arrive à échéance.
- Majoration de l’amende forfaitaire pour en faire une véritable sanction dissuasive.
- Identifier et verbaliser les véhicules en défaut grâce à la vidéo verbalisation.
- Rendre obligatoire la présentation d’un contrôle technique de moins de six mois lors de la souscription d’une assurance automobile.
100 millions d'euros de perte en 2019
Selon le CNPA, la filière aval de la branche des services de l’automobile a été fortement impactée en 2019 par le recul des opérations de contrôle technique (contrôle technique, préparation et réparation du véhicule), soit une perte estimée à 100 millions d’euros. Le prix moyen d’un contrôle technique est de 77 € pour 2 ans, soit 3,20€ par mois, ce qui représente moins de 0,65% du budget automobile moyen annuel des ménages et 1,25% du budget automobile moyen annuel des ménages hors achat du véhicule. Le taux de contre-visite critique moyen s’élève à 1,5%, soit 300 000 véhicules identifiés.
«Il est fondamental que les pouvoirs publics s’emparent de ce sujet et mettent en place des mesures efficaces permettant de lutter contre le phénomène d’évitement du contrôle technique, qui risque de prendre de l’ampleur au détriment de la sécurité routière et de l’environnement. Le CNPA rappelle que le contrôle technique est un maillon essentiel contribuant à la sécurité routière, au contrôle et à la baisse des émissions polluantes», rappelle l’organisation.