L’Afpa forme les reconstructeurs moteur

Chaque année, le centre Afpa de Nevers accueille douze à quatorze personnes pour suivre la formation de "Technicien(ne) en reconstruction de moteurs thermiques et d’organes". « Si on a des connaissances en mécanique ou en usinage, il est plus facile d'intégrer cette formation qu'on peut qualifier de motoriste usineur spécialisé. Mais elle est ouverte à toute personne motivée, qui a envie de s’investir dans ce parcours qui dure environ 8,5 mois, avec 5 semaines d’application en entreprise », souligne David Detain, responsable du stage. 

Durant leur formation au sein de l’association, les stagiaires procèdent au démontage des différents éléments du moteur. Ils évaluent précisément son état d’usure. Ensuite, suivant les besoins, ils effectuent la rectification, l’usinage et la remise en état des pièces réparables. Ils remplacent les autres composants du moteur, avant de le réassembler. Enfin, ils effectuent son réglage et sa mise au point, terminant par un contrôle de qualité et de fiabilité. Bien entendu, l’atelier de l’Afpa est équipé de tout le matériel nécessaire à ces opérations : surfaceuse, rectifieuse de vilebrequins, aléseuse, rodeuse, équilibreuse, matériel de métrologie et de contrôle. 

Lors de cette formation, les travaux sont réalisés sur moteurs thermiques essence et diesel équipant voitures, poids lourds, engins agricoles, etc. S’ils valident cette formation, ouverte aux salariés en reconversion et aux demandeurs d’emploi, les stagiaires obtiennent le "itre professionnel "Technicien·ne reconstructeur·rice de moteurs thermiques et d'organes". Il est homologué au niveau 4 (bac pro). À noter aussi qu’une solution d’hébergement est proposée aux stagiaires éloignés. 

À la suite de la formation, il existe de nombreux débouchés, aussi bien en entreprises spécialisées en rénovation ou en reconstruction moteur, que dans d’autres structures automobiles ou non. Il est aussi possible de se lancer dans l’entrepreneuriat, à l’image d’Antony qui, après sa formation à Nevers, a ouvert son entreprise dédiée à la remise à neuf de moteurs pour voitures anciennes ou de sport. Qualité de travail et bouche-à-oreille ont fait sa réussite. « Ce qui me plaît le plus : réparer ! De rendre le moteur comme neuf, sans avoir tout changé. Car le gros du moteur, on le garde, on réusine les pièces usées. Cela demande de la réflexion, de trouver la source du problème. Il faut s’adapter à chaque problématique, à chaque type de moteur. On ne fait pas de la mécanique standard », remarque-t-il.