Automechanika Francfort retrouve son lustre

Romain Thirion
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Après une version 2021 digitale puis une édition 2022 bien physique mais qui sonnait creux, le salon allemand a retrouvé sa pleine vigueur cette année. Si les chiffres du visitorat ne sont pas encore connus, l’événement se clôturant le 14 septembre, le nombre d’exposants et leurs impressions sont concluants.

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Il est encore bien trop tôt pour dire combien de visiteurs auront franchi les guichets d’Automechanika Francfort 2024, qui s’est ouvert le 10 septembre dernier. Mais une chose est certaine : les halls du parc des expositions de la capitale économique de l’UE sont tous bien remplis. Remplis d’exposants avant tout mais, au fil de la semaine, toujours plus garnis de professionnels revenus voir ce qu’a à offrir le principal événement mondial dédié à la pièce et aux services de l’auto. Avec 4 200 entreprises représentées, dont certaines sur plusieurs stands voire plusieurs pavillons, et des ressortissants de 170 pays attendus, cette édition marque un réel renouveau pour le salon quinquagénaire.

« Lorsque nous avons commercialisé les espaces de notre précédente édition, en 2022, les restrictions anti-Covid-19 étaient encore en vigueur dans plusieurs pays. Nous ne pouvions donc pas parler d’un "vrai" Automechanika », reconnaît Olaf Mußhoff, directeur d’Automechanika. Il y a deux ans, le salon avait enregistré 78 000 visiteurs, soit à peine plus de la moitié de l’édition 2018, la toute dernière avant la pandémie. En 2024, l’événement espère donc atteindre les 140 000 entrées. Et l’espoir est au rendez-vous. « L’attitude du secteur automobile et notamment du marché de l’équipement est très positive. Et nous ne nous contentons plus de réunir des visiteurs et des exposants, mais nous mettons en avant des solutions et des services répondant aux enjeux d’avenir de l’industrie automobile », ajoute le dirigeant.

Le développement durable comme guide

Parmi ces enjeux, communs à la plupart des activités que touchent les différents exposants, figurent quatre piliers : l’innovation, la transformation, la durabilité et le recrutement. « Notre ambition est de rendre ce salon profitable à tous les professionnels sur l’ensemble de ces plans et qu’ils puissent disposer d’information de première main. Le tout dans la convivialité – d’où nos happy hours – et le plaisir, matérialisé notamment par notre focus sur le marché des Classic Cars, entre autres », poursuit Olaf Mußhoff. La prospective et les opportunités de business, aussi, que représentent la douzaine de constructeurs chinois de véhicules électriques, en quête de partenaires pour l’après-vente et qui exposent dans le Hall 12.1.

Le verdissement du secteur, que symbolisent ces véhicules, ainsi que la durabilité attendue du secteur automobile, ont notamment été salués lors des traditionnels Innovation Awards, avec un prix dédié. « Il y a un vrai bond en avant au niveau global sur cette question du développement durable : on le ressent de la part des constructeurs mais cela commence aussi à se remarquer côté atelier. Et savoir être durable et vertueux sur le plan environnemental, c’est aussi s’attirer les faveurs des jeunes professionnels », reconnaît le directeur d’Automechanika. Et si cette notion du développement durable ne se ressent pas pareil partout, elle reste prégnante quel que soit le marché sur lequel le salon allemand est présent. Et le sera aussi très probablement sur Automechanika Tachkent, qui aura lieu pour la première fois du 23 au 25 octobre dans la capitale de l’Ouzbekistan, treizième pays conquis par l’emblématique salon.

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Romain Thirion
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