Elephant Bleu : écolo économe !

Philippe Lamigeon
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ELEPHANT BLEU

Avec un hiver 2022-2023 le plus sec qu’on ait connu depuis 1959, Elephant Bleu rappelle au ministre de la Transition écologique son rôle dans la dépollution de la mobilité, en captant les boues polluées du lavage et son usage responsable de l’eau pour une utilisation optimisée. L’enseigne demande aussi des mesures de reconnaissance et de soutien auprès des pouvoirs publics. 

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En ce début d’année 2023, sans pluie depuis plusieurs semaines, la France voit ses cours d’eau et ses nappes phréatiques au plus bas. Conséquence : le ministre de la Transition écologique a réuni lundi 27 février les préfets afin qu’ils prennent des mesures de restriction d’eau au plus vite. Mais cela n’empêche pas les automobilistes de laver leurs véhicules. Sur une année, 7,7 millions de lavages sont réalisés en moyenne chez Eléphant Bleu. Outre la consommation d’eau, au passage trois fois moins élevée qu’à domicile, un lavage génère aussi en moyenne 360 grammes de boues chargées d’hydrocarbures et de métaux lourds.

Chez Elephant Bleu, ce sont donc 2 800 tonnes qui sont collectées chaque année par des organismes agréés. Lors des lavages à domicile ou sauvages, ces boues peuvent se retrouver facilement dans les rivières et eaux souterraines. Ainsi, « laver sa voiture dans un centre de lavage est un acte de consommation responsable, car avec un minimum d’eau, qu’il restitue à 95 % (les 5 % restants constituant l’évaporation naturelle de l’eau à la suite des lavages), il contribue à préserver nos réserves naturelles, aujourd’hui et durablement en tension », rappelle l’entreprise. 

Le problème, c’est que le lavage à domicile a augmenté sensiblement ces dernières années. En 2019, il concernait 33 % des automobilistes et aujourd’hui 37 % selon l’étude Parc Auto 2022. De fait, le lavage à domicile a généré une surconsommation de 210 litres d’eau par lavage, soit plus de 2,5 millions de m3 sur l’année. Ces faits sont certainement le résultat des périodes de confinement et la fermeture des centres de lavage lors de la sécheresse 2022, qui ont encouragé le lavage à domicile. « Et l’ambiguïté du Guide Sécheresse a amplifié cette pratique. En effet, il laisse entendre que le lavage à domicile est autorisé hors période de restrictions, alors qu’il est implicitement interdit dans les Codes de la santé publique (art. L1331-10) et de l’environnement (art. L210-1 et L216-6) », souligne Elephant Bleu. 

Comme en centre de lavage, l’eau est utilisée de manière maîtrisée et raisonnée, intégrant les trois premières fonctions d’une station d’épuration (décantation, déshuilage et collecte), Eléphant Bleu revendique plusieurs axes auprès des pouvoirs publics : 
•    La révision du Guide Sécheresse.
•    La reconnaissance de la fonction de dépollution des professionnels du lavage.
•    L’indemnisation des exploitants contraints d’avoir fermé leur(s) centre(s)en 2022, pour laquelle la profession du lavage en station professionnelle a reçu une fin de non-recevoir de la part de ces mêmes pouvoirs publics.
 

Philippe Lamigeon
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