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SGS enfin accrédité SERMI

Caroline Ridet
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MECANO et tablette

Le spécialiste de la certification vient d’obtenir officiellement l’accréditation du Cofrac. Ses équipes françaises sont donc dorénavant en mesure d’accompagner les ateliers dans leur obligatoire mise en conformité au dispositif de certification "Security-Related Repair and Maintenance Information".

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Six mois après Dekra et trois mois après l’entrée en vigueur du dispositif SERMI( Security-Related Repair and Maintenance Information), SGS vient d’obtenir le sésame permettant de lancer sa campagne de certification des ateliers intervenant sur les systèmes de sécurité des véhicules et ayant besoin d’accéder aux données sensibles de maintenance et réparation des véhicules auprès des constructeurs. Car depuis le 1er novembre, seuls les détenteurs d’un certificat SERMI ont le droit d’intervenir sur les composants et logiciels de sécurité des véhicules. Pour les professionnels, la certification SERMI permet donc de se mettre en conformité pour continuer à proposer des prestations nécessitant d’intervenir sur des composants et logiciels de sécurité des véhicules (changements de clés, interventions sur les commutateurs d’allumage, les serrures de porte, ou les unités de contrôle moteur...).

Fin du monopole d’un unique opérateur

Une bonne nouvelle que l’arrivée d’un second "certificateur" en France après une longue attente dûe à une administration (Cofrac) peinant à absorber cette nouvelle démarche dans le plan de charge de leurs évaluateurs ! D’autant que SGS, se disant très intéressé par l’activité, promet d’avoir un positionnement tarifaire « très compétitif » pouvant également être encore amélioré par l’effet volume d’une multi-certification de techniciens pour une entreprise par exemple. Reste à voir si le coût d’une démarche de certification sera un frein pour les réparateurs ! Non, nous dit-on, car il ne faut pas penser coût, mais ROI. « Cela va dépendre des opérations habituellement réalisées par l’atelier. C’est un arbitrage à faire : se poser la question d’investir si le nombre d’interventions jusque-là touchant aux infrastructures de sécurité du véhicule qui est limité », temporise Antoine Terrasson, directeur Business Unit SGS ICS. Tout en précisant que le périmètre des interventions entrant dans le champ du SERMI va naturellement s’élargir. 

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TERRASSON Antoine SGS

Un cycle en trois temps

C’est donc parti pour la prestation SGS qui consistera donc à accompagner les étapes vers la certification pour cinq ans des ateliers et des membres de leur personnel. Le parcours démarre par un audit documentaire, « un travail administratif que le réparateur ne doit pas négliger et qu’il est important d’anticiper, car il est chronophage », prévient Antoine Terrasson. Il est suivi d’un audit inopiné dans l’atelier et en fin de cycle d'un nouvel audit sur rendez-vous pour vérifier la conformité à résister à l’usure du temps (5 ans ! ). 

Démarrage en douceur

Trois mois après l’ouverture des parcours de certification pour les réparateurs, il ne semble pas que ces derniers se soient précipités pour se lancer dans la démarche ! « La prise de conscience est progressive.  Les structures de taille intermédiaire ou large, les multisites et les grandes marques, sont au fait de cet enjeu et suivent le déploiement du dispositif avec attention. Ils ont d’ailleurs déjà commencé à se mettre en ordre de marche. Nous sommes en discussion avec un certain nombre d'entre eux depuis longtemps. En revanche, les ateliers indépendants vont sans doute réagir lorsqu’ils se retrouveront bloqués par un constructeur qui se sera mis, lui, en conformité en termes de contrôle de l'accès. » Le risque est qu’après un démarrage très en douceur, les deux organismes certificateurs se trouvent confrontés à une vague de demandes en mode embouteillage ! « Nous avons déjà établi un plan de montée en charge, constitué nos équipes en fonction de la demande que l’on estime pour les prochains mois. Nous sommes prêts à répondre aux possibles vagues de demandes », assure Antoine Terrasson. Et, il faudra également accompagner ces nouveaux certifiés dans leur premier pas d’utilisateur, « dans la limite de notre mission de tiers des indépendants, qui n’est ni organisme de formation, ni de conseil. En revanche, dans notre process de certification et de délivrance, nous faisons preuve d'un maximum de pédagogie et mettons à disposition des certifiés une petite boîte à outils, une sorte de SAV d’après certification ! » 

Concrètement, le déploiement de cette nouvelle certification devrait prendre du temps, ne serait-ce que parce ce qu’outre les indépendants initialement visés, elle devrait également concerner les ateliers de marque pour leur activité multi-marque, les prestataires de service, les spécialistes, les acteurs de la PIEC…. 

Caroline Ridet
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