
Facture atelier gonflée de 6,7 % sur 2025

La hausse du prix des factures des garagistes se poursuit mais en douceur et sous la contrainte d’un coût des pièces qui continue de grimper et d’opérations toujours plus techniques, selon le 9e baromètre idGarages.
Pas de trêve pour l’augmentation des tarifs atelier… mais une notable modération. Après un exorbitant + 11,5% en 2023, puis plus retenu +7,7% en 2024, les garagistes continuent d’appuyer sur le frein en 2025. La dernière livraison du baromètre annuel idGarges dévoile une hausse « raisonnable » de 6,7 %, moyenne constatée sur l’échantillon d’un million de devis générés par les 4000 garages partenaires de la plateforme au T1 2025.
« Après deux années de hausse marquée, le marché de la réparation automobile revient à une forme d’équilibre. Nous assistons à la fin de la période inflationniste. Les garages s’adaptent à un contexte économique incertain et au retour des arbitrages budgétaires des ménages », explique Fabien Borsa, CEO d’idGarages.com. Encore trop, diraient certains automobilistes alors que l’inflation se réinstalle sous la barre des 2 % !
Coût MO à la baisse…
Sauf que la faute n’en revient pas à l’appétit des garagistes qui, pour alléger la facture, continuent d’actionner le seul vrai levier à leur disposition : le prix de la main-d’œuvre. Car selon le relevé des devis émis en ligne sur la plateforme d’intermédiation, le coût de la MO a été diminué en moyenne de 1,17 % ! Mauvais calcul que de dévaloriser son savoir-faire, mais nécessité ressentie par les garagistes qui baissent leurs tarifs de prestations rapides (en recul de 1,63 %) pour attirer les automobilistes.

… mais des pièces toujours plus chères
En fait, et une fois de plus, c’est le prix des pièces qui gonfle la facture, avec un panier « révision générale » à + 5,8 %, mais surtout une "inflation" à deux chiffres pour certaines interventions techniques, comme le freinage (+ 11,05 %) ou le changement de courroie (+ 12,16 %). Un impact d’autant plus voyant que selon les données d’idGarages, les interventions plus techniques (T2) se font plus nombreuses (+ 2 %).
La hausse du prix des pièces détachées s’explique non seulement par l’augmentation des tarifs des équipementiers, une montée en gamme des interventions sur certaines technologies, « mais aussi par la montée des coûts logistiques et de distribution », explique idGarages.
Vers l’harmonisation géographique des tarifs
La plateforme relève cependant un recul de l’historique disparité tarifaire selon les régions. Ainsi, l’écart maximal entre la région la plus chère (Île-de-France) et la moins chère (Normandie) tombe à 3 points, contre 11 points en 2024. « Le digital favorise la transparence et la comparaison des devis, réduisant ainsi les disparités. »

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