VHU : Ecova industrialise la déconstruction

Thierry Goussin
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Jean-François Coleno, président d’Ecova, et Raphaël Philaut, responsable du site de Malville.

Repris en 2020 par le groupe breton Ecova, les deux centres VHU SN Fornes de Quimper (29) et de Malville (44) redémarrent. Alors que le premier a été remis au goût du jour, le second a subi une profonde transformation avec la création d’une ligne de déconstruction fonctionnant suivant un process industriel. 

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Ainsi, après un an de travaux, la ligne de Malville fonctionne depuis le début 2023 sur 1000 m² et 2000 m² restent à aménager avec la création à venir d’un laboratoire photo, d’aires de lavage et de séchage et d’une zone de stockage lourd. Tout véhicule arrivant sur le site est immédiatement pré-expertisé sur le parc extérieur. Puis deux experts affinent ce diagnostic et préconisent les pièces à valoriser depuis le siège d’Ecova à Elven (56). Pour plus de souplesse, la chaîne de déconstruction fonctionne en double flux et double ligne et suit différentes étapes : démontage, dépollution, carrosserie, groupe motopropulseur et finitions. « Le process peut durer jusque 3-4 heures lorsqu’on récupère une cinquantaine de pièces », précise Jean-François Coleno, dirigeant d’Ecova. Chaque pièce est étiquetée, classée suivant trois niveaux de qualité, puis soigneusement rangée dans l’entrepôt de stockage, qui occupe 4000 m² à Malville. Ecova expédie ces pièces sous 24 à 48 heures sur toute la France. Le groupe, qui a réalisé 12 M€ de CA sur son dernier exercice, expédie chaque jour en moyenne 400 colis, principalement vers des professionnels, et gère plus de 80 000 pièces en stock sur cinq sites. Il emploie aujourd’hui 110 salariés. 

Croissance organisée

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Ecova va poursuivre sa croissance sur la pièce de réemploi. Ce dernier s’est fortement développé ces dernières années par croissance externe et rachètera encore deux entités en 2023. La nouvelle ligne de déconstruction de Malville devrait quant à elle rapidement atteindre l’objectif de 25 voitures traitées par jour et dispose d’une capacité à terme de 100 voitures. Le site, dirigé par Raphaël Philaut, intègre un préau pour les véhicules électriques et deux personnes ont été formées pour les déconstruire. À plus long terme, Jean-François Coleno souhaite créer à Malville une ligne de déconstruction pour les poids lourds, les véhicules agricoles, TP…

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