[Atlas Europe] Teddy Roussel (Faurecia) : « Nous ouvrons des dépôts en Allemagne et en France »

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Quel atterrissage 2020 ?

Teddy Roussel : Nous finissons l’année en croissance, à un peu plus de 10 % comparé à 2019. Sachant qu’étant présents sur le marché de la rechange depuis à peine trois ans, nos progressions sont habituellement très fortes.

Comment est diffusée votre offre Easy2Fit?

T.R. : Nous sommes diffusés dans seize pays principalement via le e-commerce : Mister-Auto, ATP, Kfzteile24 et depuis peu sur AutoDoc. Nous avons également signé avec Distrigo. Notre système innovant d’échappement en kit complet et en boîte, s’adapte bien à la logistique du e-commerce. Un produit facile à monter, à expédier et à stocker. La belle couverture de parc, avec des produits de qualité certifiés Faurecia, avec une forte présence sur les technologies SCR, Euro 6... est également un vrai atout. Sachant qu’une voiture sur trois en OE est montée en technologie Faurecia.

Êtes-vous présents sur les marketplaces BtoB ?

T. R. : Non, mais nous allons travailler ce canal. Notre approche est effectivement très online et pour l’instant BtoC. Mais notre objectif est d’élargir nos canaux de diffusion via tous les outils digitaux mais aussi la distribution traditionnelle.

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Quid de 2021 ?

T. R. : Ce sera une excellente année. D’abord parce que nous allons pouvoir déployer les nouveaux clients signés en 2020, ce qui a été ralenti par la crise. Mais surtout, nous allons ouvrir des entrepôts en Europe pour mieux servir nos clients, qui sont actuellement livrés à partir des sites portugais de Veneporte [N.D.L.R. : le fabricant qui fournit les kits Easy2Fit]. Le premier sera rapidement implanté en Allemagne et nous finalisons des discussions pour trouver un partenaire en France. Cela permettra de passer d’un délai de livraison de J+3 à J+1 pour la France, l’Allemagne et le Benelux. Nous devrons aussi à terme travailler la logistique pour mieux servir les pays de l’Est. Ce nouveau dispositif va faire sauter une barrière à l’entrée chez certains pros qui attendent ce niveau de prestation logistique.

Ressentez-vous des effets de la concentration chez les équipementiers et les distributeurs ?

T.R. : Sur notre métier de l’échappement, les grosses barrières à l’entrée en matière de R&D, mais aussi un marché difficile, freinent les ardeurs ! Une massification est une éventualité. Du côté des distributeurs, outre la concentration évidente, nous observons avec intérêt les rachats d’acteurs du Web par des « traditionnels ». Ce mouvement est porteur pour Faurecia, déjà bien présent sur ce canal qui présente l’avantage d’être très réactif.

L’électrification annoncée du parc est-elle un danger pour l’organe échappement ?

T. R. : Avant le tout-électrique, il y a déjà l’hybride sur lequel nous avons chez Faurecia une belle pénétration en première monte que l’on pourra également développer en rechange. Il est évident que notre marché sera impacté par le recul du parc thermique, mais cette perspective est assez lointaine. Dans le même temps, Faurecia travaille d’autres technologies et notamment l’hydrogène. Il reste donc encore une belle courbe de croissance sur le thermique et nous préparons déjà la transition énergétique.

Caroline Ridet

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