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Banc d'essai exclusif : Haro sur la calamine moteur

Caroline Ridet
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Station décalaminage hydrogène FFED

Station de décalaminage hydrogène signée FlexFuel Energy Development essayée par Zepros.

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1) Pourquoi l’hydrogène ?

Diesel ou essence, un véhicule pollue et consomme au fil du temps. La cause ? Un dépôt de suie, de calamine dans le moteur, la vanne EGR, le turbo, le FAP. Alors un bon décrassage à l’hydrogène, un gaz naturel,

Composante de l’eau, l’hydrogène rendu à l’état gazeux a un pouvoir calorifique jusqu’à cinq fois plus important que celui des carburants. Ainsi, ajouté à faible quantité dans le mélange carburant-air d’un moteur, il permet d’augmenter les vitesses d’inflammation du mélange, rend la combustion plus stable, plus courte, et surtout fait monter sa température. Cela permet de créer une pyrolyse dont les effets décollent, brûlent, désagrègent et éliminent les particules de calamine à tous les niveaux du moteur. Ce traitement est naturel car il ne nécessite que de l’eau déminéralisée et en faible quantité.

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2) Expertiser et préparer le véhicule avant décalaminageNiveaux d’huile et d’eau doivent être vérifiés et moteur mis en route pour atteindre sa température de marche normale (80°C). Vérifier la couleur (bleue ou blanche) de la fumée d’échappement et si une odeur d’huile brûlée ne se dégage pas. De plus, il convient de contrôler que de l’huile ne suinte pas du turbo ou qu’un joint n’est pas endommagé. Si oui, le décalaminage est fortement déconseillé au risque d'aggraver les dysfonctionnements.
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3) Mise en service de la stationAlimentée sur secteur en 220V, seul le niveau d’eau déminéralisé est à surveiller pour la machine. Dans un réservoir prévu à 15 litres, il doit rester 10 litres au minimum, sachant que 5 litres suffisent à réaliser 60 traitements environ. La durite d’injection d’hydrogène est branchée juste après le débit d’air moteur.
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4) Créer une fiche clientOutre les informations de base relatives à l’identité du client, sont également saisies celles concernant son profil avec les paramètres de la voiture (kilométrage, année de mise en circulation) en fonction de l’environnement de conduite du propriétaire (urbain, extra-urbain, autoroute, mixte). Ces informations seront exploitées par le logiciel lors des opérations suivantes.
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5) Établir la connexion tablette/serveur et véhiculeLes données client, le kilométrage du véhicule et son immatriculation saisis, une requête est lancée sur le serveur qui détermine le type de calculateurs possibles sur ce véhicule. En cas d’échec, l’opérateur en affecte un en cliquant sur « Autre ». Après validation, la machine se connecte avec le véhicule via la prise OBD afin d’effectuer un diagnostic précis. Les connexions entre le véhicule (prise OBD), la tablette et la machine s’effectuent respectivement par WiFi et Bluetooth. La liaison tablette/serveur s’opère via le réseau 4G.
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6) Détecter les codes défauts et diagnostiquer le taux d’encrassementVia la prise OBD sont relevés les codes défauts en quatre catégories : Vanne EGR, Turbo, Admission, Autres. Ensuite, sont actionnés les éléments sensibles à l’encrassement afin d’en déduire leur taux de défectuosité et d’encrassement. Exemple : si la vanne EGR, qui doit bouger sur son axe de 0 à 100 % (position demandée), ne bouge que de 0 à 50 % (position réelle), une défectuosité est prise en compte. Les valeurs relevées sont transmises au serveur qui calcule le taux d’encrassement du moteur et définit un protocole.
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7) Lancer le traitementL’intervention complètement sécurisée se fait automatiquement. Ainsi, l’hydrogène diffusé se mélange à l’air admis, circule au travers des soupapes, du turbo, puis arrive dans les cylindres avec le carburant sous forme d’un mélange homogène. Ce mélange est ensuite compressé puis enflammé dans les chambres de combustion en fin de compression. Cette combustion peut dégager une température de 1800°C sous une pression de 60 à 80 bars.
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LE MATÉRIELLa connexion est établie entre la station Hy-Calamine, la tablette et le véhicule (prise OBD) via Bluetooth et WiFi. L’ensemble du pilotage de l’opération s’effectue à partir de la tablette. Des algorithmes développés et brevetés maison diagnostiquent, gèrent et conduisent automatiquement le fonctionnement des organes (turbo, vanne EGR, clapets d’admission) durant la phase de décalaminage. La station mobile (quatre roulettes) embarque un système de production d’hydrogène, une cuve Inox de 15 litres pour l’eau déminéralisée. Quatre types de traitement (deux préventifs et deux curatifs) pour une durée de 30 à 120 minutes aux prix conseillés de 69,90 € à 299 €. Son prix : location à raison de 399 € par mois.
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8) Effectuer un roulagePour conclure le traitement, le technicien accompagné d’un « pilote » effectue une dernière étape sur route sur 10 à 15 km environ avec la tablette qui lui indique un protocole précis à respecter : les vitesses à engager avec pour chacune d’elle un régime moteur à respecter (3500-4500 tr/mn) durant 2 minutes en général. Cet essai permet de régénérer en partie le catalyseur.
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9) Éditer un bilan et acter une relance clientDe retour dans l’atelier, le technicien effectue un diagnostic afin d’établir un comparatif des valeurs avec celui avant traitement. Dans la foulée, un rapport est envoyé par mail au propriétaire du véhicule puis un autre au garage reprenant les principaux éléments traités, la comparaison avant/après traitement, les codes défauts apparaissant avant traitement et ceux présents après-traitement s’il en reste. Ensuite, le client est sensibilisé périodiquement par mail, selon la nature de ses trajets, pour venir faire un traitement préventif.
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10) Récupérer les résidus du décalaminageL’ensemble des particules décollées, brûlées… durant toute la procédure, est récupéré par un filtre temporaire qui a été installé (emboîté) sur la sortie de l’échappement du véhicule afin de ne pas polluer l’environnement. Une fois saturé, le filtre suivra la même filière que les autres déchets industriels pour être traité.
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AVIS DE PRO : Dominique Bouvaine, patron du garage Bouvaine de Willems (59) « Je fais du décalaminage depuis 2012 suite à des essais que je trouvais probants avec un débit d’hydrogène de 60 l/h. Il y a un peu plus d’un an, j’ai remplacé cette machine par la FlexFuel qui débite 540 l/h. Dans la majorité des cas, je fais des traitements curatifs sur des véhicules diesel. Et mes clients sont satisfaits, car, c’est un traitement ‘bio’, en profondeur, du cœur du moteur et des éléments du circuit d’admission et d’échappement. Au moins la moitié revient pour des traitements préventifs tous les ans car je leur explique le bienfondé de ce type de traitement. Je pratique plusieurs tarifs selon la cylindrée du véhicule, le type de traitement etc. C’est une activité rentable. »
Caroline Ridet
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