- Quelle est la part de distribution intégrée par BASF Coatings Services France ?
Erwan Baudimant : Environ la moitié de nos produits sont distribués par notre filiale. Cette entité emploie 98 personnes, travaillant autour de sept plateformes logistiques – dont une détenue en propre par BCSF. Toutes les commandes sont centralisées, tandis que nos 74 technico-commerciaux sillonnent les régions. Mais nos deux marques suivent des stratégies différentes. Ainsi, BCSF diffuse 85 % de produits R-M mais uniquement 10 % de Glasurit. Cette marque s’adressant davantage aux réparateurs indépendants, sa distribution est assurée par les réseaux de distribution indépendante.
- Quelle est la stratégie de BCSF pour peser sur le marché ?
E. B. : Nous misons sur les services à valeur ajoutée. Un technicien ne peut pas tout faire et c’est la raison pour laquelle nous avons créé le métier de consultant. Il contrôle le process des carrosseries intéressées, analyse leurs indicateurs et propose des plans d’action. Dans certains cas, nous avons vu ainsi des ateliers gagner 15 % de productivité. Nous travaillons de plus en plus avec les carrossiers indépendants réunis au sein du Club R-M.
- Quelle est la place des indépendants et constructeurs chez BCSF ?
E. B. : Nous suivons les statistiques du marché en travaillant à 55 % avec les constructeurs. R-M est la plus utilisée par eux. Tandis que Glasurit est bien représentée chez les marques allemandes. Mais les besoins des peintres sont identiques chez les carrossiers indépendants et les concessionnaires. Tous ont besoin de services de peinture, d’être guidés, avec suivi d’indicateurs de leur activité… Le constructeur bénéficie d’une souplesse logistique plus importante. Par exemple, PSA est très en avance, avec une chaîne de valeur logistique reposant sur quatre à cinq livraisons par jour…
Nicolas Girault
