Bordeaux : Adas, « J’ai investi trop tôt »

Girault Nicolas
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« Les Adas, ça agace. » Tel était le thème retenu par la FFC Réparateurs pour son sixième colloque de la carrosserie du Grand Sud Ouest. Anne Baudouin, gérante de la carrosserie Monnet à Niort, a ainsi témoigné après avoir investi 15 000 € un an plus tôt dans du matériel, sans compter la formation. Bilan : de nombreux problèmes techniques avec le matériel acheté et des prix tirés vers le bas. Exemple : « Pour un pare-brise, j’ai passé jusqu’à 4 heures au lieu de 20 minutes. Quant à l’amortissement, ce ne sera pas pour tout de suite. » Avec des prix à 80 € le calibrage de la caméra située sur un pare-brise, et un peu plus de 200 € pour une intervention en collision, après dix-huit interventions sur l’année, le compte n’y est pas.

« J’ai investi trop tôt. Il ne s’agit pas d’un investissement inutile, personne ne proposait ce service autour de moi. Je passais par un prestataire mobile mais les besoins se multipliaient pour des bris de glace. Cela devenait compliqué. Je me suis lancée. » Anne Baudouin reconnait que 85 % de sa clientèle vient de l’assurance. Mais elle vit avec des assureurs aux pieds de l’atelier, alors pas question de changer. « Ce serait du suicide. » Aujourd’hui, elle fait de la sous-traitance pour des collègues. Autre option pour les carrossiers qui souhaitent investir : mutualiser.

Hélène Lerivrain

Girault Nicolas
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