Carrosserie Labonne : « Nous avons profité du confinement pour nous réorganiser en méthode Lean »
« Je suis très content de ce que nous avons fait pendant le confinement, même si on perd de l’argent. Nous en avons profité pour en faire quelque chose de positif. Un quart de l’effectif travaille et l’autre quart nettoie et repeint l’atelier pour le réorganiser les flux et procédés de réparation en méthode Lean – une technique qui m’intéresse depuis longtemps mais compliquée à mettre en place dans le flux constant habituel », explique Benjamin Labonne, dirigeant de la carrosserie éponyme à Clermont-Ferrand (63).
Néanmoins, ses deux carrosseries tournent au ralenti avec des équipes réduites de moitié. A terme, leur réorganisation pourrait leur faire gagner 10 à 15 % de productivité. Mais dans un premier temps, « nous serons de toute façon obligé de rajouter des process plus nombreux que d’habitude : les gens prennent rendez-vous à l’avance. On désinfecte le véhicule de prêt, puis celui du client : clef, poignées intérieures et extérieures, etc. pour être le plus sécurisé possible ». Des pratiques mise en place avec les véhicules pris en charges au compte-goutte pendant le confinement… Avant d’être généralisées.
Moins touché par l’épidémie que d’autres départements, le Puy-de-Dôme a néanmoins subi les mêmes effets du confinement qu’ailleurs. Benjamin Labonne signale qu’au début, les gendarmes ont même fermé des concessionnaires restés ouverts, y compris pour les autres activités que la vente de véhicules… Avec les mêmes effets dévastateurs constatés partout sur l’approvisionnement en pièces des ateliers de réparation restés ouverts.
La carrosserie Labonne est passée d’environ 35 entrées de véhicules par semaine à deux sur son premier site et de 15 chantiers à un sur l’autre. Elle a donc repris des restaurations de véhicule en attente. Mais ce qui lui permet de limiter les dégâts, c’est l’absence d’agréments qui lui permet de fixer ses prix. « Nous ne sommes pas pris à la gorge, car nous avons un peu de trésorerie », précise benjamin Labonne, qui s’apprête néanmoins à recourir au prêt garanti par l’État. Il compte retrouver 30 à 40 % de son activité en mai-juin, tout en redoutant la période creuse des vacances dans cette ville peu touristique. Pour lui, l’un des effets de la crise est l’ajournement à la fin de l’année de la reprise d’un troisième site.
Pour lire l'intégralité de la dernière publication de Zepros Auto.
Pour lire l'intégralité de la dernière publication de Zepros Carrosserie.